Les effets du label sur la qualité perçue, les relations à la marque et le consentement à payer
Auteur / Autrice : | Fabienne Chameroy |
Direction : | Jean-Louis Chandon, Lucien Véran |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 23/01/2013 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences Economiques et de Gestion d'Aix-Marseille (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Institut : Institut d'administration des entreprises (Puyricard, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre-Louis Dubois |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Chandon, Lucien Véran, Pierre-Louis Dubois, Lucie Sirieix, Gilles Laurent | |
Rapporteur / Rapporteuse : Lucie Sirieix, Gilles Laurent |
Résumé
Ce travail doctoral est une contribution à la compréhension des effets des labels lorsqu’ils sont associés aux marques. Il s’intéresse plus particulièrement aux effets des labels sur la qualité perçue par le consommateur, les relations à la marque et le consentement à payer. La définition de la qualité et la désignation des instances en charge de sa normalisation sont des problématiques historiques dont on retrouve les traces tant dans les principes du droit romain que chez les théologiens médiévistes et, plus récemment, au cœur de la distinction théorique entre les biens ou les attributs de recherche, d’expérience et de croyance. La thèse aspire à dépasser la dyade marque-acheteur. Elle considère que la qualité ne peut être garantie par le seul offreur dans certaines circonstances. Nous inscrivons notre modélisation dans le cadre des enseignements des recherches sur le capital-marque et nous appuyons sur la théorie économique du signal. Les labels, en tant qu’émanation de l’action d’un tiers de confiance permettent de réduire l’asymétrie informationnelle facteur essentiel de la difficulté à estimer la qualité. Le design de notre expérience repose sur un plan factoriel complet de type 4 × 4 (quatre marques, sans label et trois types de label) en inter-sujets. Au total, 1005 acheteurs de marques d’un produit agroalimentaire de grande consommation ont été interrogés sur internet et en face-à-face. Les qualités psychométriques des instruments de mesure sont vérifiées, les interactions entre marque et label sont étudiées par les chemins de causalité et la mesure du consentement à payer est formalisée par une zone d’acceptabilité du prix. Un effet direct du label sur les variables dépendantes est constaté mais lorsque la marque est prise en compte cet effet disparait, mettant ainsi en évidence une médiation totale par la marque. Des effets indirects de médiation en chaîne sont également mesurés, différents d’un label à l’autre et selon la marque à laquelle ils sont associés. Nos résultats conduisent à donner avec prudence de l’importance aux stratégies d’association d’une marque et d’un label.