Thèse soutenue

La production de la périphérie nord de Lattaquié (Syrie). Stratégies d'acteurs et formes produites. : mécanismes généraux et application au cas des quartiers non réglementaires de Daatour et de Bisnada.

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Auteur / Autrice : Kinda Wazzan
Direction : Pierre Signoles
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 26/01/2012
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Cités Territoires Environnement et Sociétés (Tours ; 2004-....)
Jury : Président / Présidente : Sid-Ahmed Souiah
Examinateurs / Examinatrices : Fabrice Balanche
Rapporteur / Rapporteuse : Andre Bourgey

Résumé

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Les périphéries des villes syriennes, les unes agricoles ou maraîchères, les autres désertiques, ont connu au cours des dernières décennies du XXème siècle un puissant mouvement d’urbanisation, qui a très souvent donné naissance à des quartiers non réglementaires ; ceux-ci occupent en moyenne 40% du territoire des agglomérations et à peu près le même pourcentage de leur population. La ville de Lattaquié, chef-lieu de mohafazat et principale ville de la Syrie méditerranéenne, se situe pratiquement au niveau de cette moyenne nationale. La thèse est consacrée d’abord à analyser les raisons pour lesquelles les quartiers « clandestins » occupent une telle place alors que les pouvoirs publics n’ont cessé pendant des années de nier leur réalité. L’analyse combine l’intensité des mouvements migratoires vers la ville, les faibles résultats de la production de logements sociaux par l’Etat, l’impéritie des sociétés immobilières publiques, le très faible investissement des capitaux privés dans le logement locatif, et enfin les contraintes multiples imposées tant par les pouvoirs publics que par la municipalité de Lattaquié aux auto-constructeurs ou aux petits promoteurs privés (gel du foncier, plans d’aménagement urbain non publiés, difficultés d’obtention des permis de construire, etc.). La thèse vise ensuite à étudier les changements opérés dans le champ de la production urbaine et de l’urbanisme à partir de l’an 2000 et de l’arrivée au pouvoir de Bachar Al-Assad. Après une analyse des changements intervenus au plan national, elle cherche à en mesurer les effets au plan local (Lattaquié). Elle insiste sur la généralisation de la tolérance envers les quartiers non réglementaires, l’émergence (lente) de politiques de requalification des quartiers de ce type, la réalisation d’un grand programme de logements sociaux subventionnés par l’Etat, apparition de quelques résidences « fermées » pour classes riches.