Thèse soutenue

Stratégies comportementales et cinématiques de la préhension chez les primates

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Auteur / Autrice : Elodie Reghem
Direction : Yves CoppensEmmanuelle Pouydebat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du mouvement humain
Date : Soutenance le 16/11/2012
Etablissement(s) : Toulon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du Mouvement Humain (Marseille ; 2004-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de biomodélisation et Ingénierie des Handicaps (Toulon) - Laboratoire Handibio
Autre partenaire associé à la thèse : Museum national d'histoire naturelle (Paris). Institut d'écologie et de gestion de la biodiversité

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La préhension manuelle, impliquée dans l’acquisition de nourriture et la locomotion, est commune à tous les primates. Toutefois, les mécanismes de son émergence et de son évolution restent encore à élucider. Quels sont les facteurs 1) écologiques (propriétés de la nourriture et du substrat) conduisant à une plus grande utilisation de la main chez les premiers primates et 2) fonctionnels (posture corporelle, cinématique du membre supérieur) impliqués dans l’évolution de la préhension des primates?Afin d’apporter des éléments de réponse, cette thèse a pour objectif de déterminer les stratégies comportementales et cinématiques de la préhension non contrainte d’espèces représentatives des grands groupes phylogénétiques primates (microcèbe, lémur catta, capucin, gorille, chimpanzé, humain).Tout d’abord, les stratégies comportementales du microcèbe, présentant des convergences avec les premiers primates, suggèrent que l’arboricolie et l’omnivorie ont joué un rôle important dans l’émergence des capacités de préhension des primates. Ensuite, l’analyse de la préhension du gorille et de l’humain montre une influence limitée des postures corporelles sur les stratégies articulaires du membre supérieur. Enfin, la comparaison de toutes les espèces montre que certains invariants cinématiques de la préhension liés à la vitesse du poignet existent indépendamment des espèces et que d’autres semblent être lié au comportement des espèces. En outre, deux stratégies articulaires divisent les espèces favorisant les rotations (gorille et chimpanzé) de celles privilégiant les flexions-extensions (lémur, capucin, humain). Ces stratégies articulaires semblent avoir évolué indépendamment de leurs capacités préhensiles.L’ensemble de ces résultats est discuté au regard des données comportementales et fonctionnelles connues et confronté aux théories actuelles sur l’origine et l’évolution de la préhension.