Régulation par les oestrogènes du contrôle nitrergique du bas appareil urinaire
Auteur / Autrice : | Xavier Gamé |
Direction : | Bernard Malavaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiopathologie |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Chez la femme, la prévalence des symptômes du bas appareil urinaire varie en fonction de la vie hormonale. Ils sont ainsi plus fréquents pendant la grossesse et après la ménopause. Le monoxyde d'azote est un médiateur endogène ubiquitaire produit par la monoxyde d'azote synthase (NOS) dont l'expression est modulée par l'œstradiol au niveau du système nerveux. Nous montrons que l'œstradiol module également l'expression de l'isoforme neuronale de la NOS au niveau uréthral. Alors qu'après castration, elle est augmentée, le traitement au long cours avec des doses gestationnelles d'œstradiol augmente le tonus uréthral et diminue l'expression de l'isoforme neuronale de la NOS (nNOS) à ce niveau. Nous montrons également que le sildénafil diminue les résistances uréthrales et ce quel que soit le statut hormonal et que cet effet passe par la voie de la nNOS. Enfin, nous montrons qu'indépendamment du statut hormonal, le sildénafil augmente la lubrification vaginale et que cet effet est nNOS indépendant. Ces travaux expliquent l'augmentation physiologique du tonus uréthral pendant la grossesse, suggèrent un effet bénéfique de la délivrance locale d'œstrogènes à doses gestationnelles ou d'uroSERM dans le traitement de l'incontinence urinaire postménopausique et que, quel que soit le statut hormonal, le sildénafil pourrait être envisagé comme traitement chez la femme d'une obstruction sous-vésicale fonctionnelle et comme traitement des troubles de la lubrification vaginale.