Thèse soutenue

Communication inter-organes dans le contrôle du métabolisme glucidique : mise en évidence de l'implication du monoxyde d'azote et de l'apeline dans l'hypothalamus

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Auteur / Autrice : Thibaut Duparc
Direction : Claude Knauf
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Innovation pharmacologique
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Toulouse 3

Résumé

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L'hypothalamus est une structure du système nerveux central fortement impliquée dans la régulation de l'homéostasie glucidique. En effet, il reçoit en permanence des signaux d'origines diverses (nerveuses, endocriniennes, ou même métaboliques) en provenance d'un grand nombre d'organes périphériques qui l'informent sur l'état métabolique global de l'organisme. L'intégration de ces informations aboutit à l'élaboration d'une réponse nerveuse adaptée qui sera envoyée en périphérie via le système nerveux autonome et modulera en retour l'activité des organes périphériques afin de maintenir la glycémie dans des limites strictes. Dès lors, un dysfonctionnement dans cette boucle de régulation peut participer à l'établissement de maladies métaboliques telles que l'obésité ou le diabète de type II. Au cours de ce doctorat, nous nous sommes attachés à identifier de nouveaux mécanismes et acteurs moléculaires impliqués dans ces communications entre la périphérie et l'hypothalamus dans des conditions physiologiques et physiopathologiques. Dans une première étude, nous avons pu montrer que l'inflammation et le stress du réticulum endoplasmique observés au niveau du jéjunum d'animaux obèses modifie la libération hypothalamique de monoxyde d'azote (NO) en réponse à la détection entérique de glucose. Dès lors, nous montrons que les senseurs entériques au glucose peuvent être considérés comme des cibles thérapeutiques potentielles pour les maladies métaboliques. Dans une seconde étude, nous avons plus particulièrement étudié les effets centraux de l'apeline, peptide bioactif original du fait de sa double origine puisqu'il est produit par le tissu adipeux mais également au niveau hypothalamique. Nos résultats montrent que le NO hypothalamique est nécessaire à l'établissement de certains effets bénéfiques périphériques de l'apeline sur l'homéostasie glucidique (diminution de la glycémie nourrie, amélioration de la tolérance au glucose). Par ailleurs, nous avons également démontré que les effets centraux de l'apeline dépendaient de la dose injectée, de la situation énergétique (à jeun/nourri) et de la situation métabolique (maigre/obèse) de l'organisme. Ainsi, de forts taux d'apeline hypothalamique participent à la mise en place d'un diabète de type 2. L'ensemble de ces travaux de doctorat renforce l'importance des communications inter-organes dans le contrôle de l'homéostasie glucidique, et propose de nouvelles cibles moléculaires (apeline) et tissulaires (intestin) pour le traitement du diabète de type 2.