Les Psyché de Lully (1656-1720) : écritures et réécritures : contribution à une histoire musicale du spectacle de cour
Auteur / Autrice : | Yann Mahé |
Direction : | Philippe Canguilhem |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Musicologie |
Date : | Soutenance le 21/08/2012 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Lettres, langages et arts (Toulouse) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Raphaëlle Legrand, Jean-Christophe Maillard |
Rapporteur / Rapporteuse : Catherine Massip, Philippe Vendrix |
Mots clés
Résumé
Au-delà des trois Psyché de Lully (ballet, 1656 ; tragi-comédie et ballet, 1671 ; tragédie en musique, 1678), apparaît, entre 1671 et 1718, sous la plume de différents auteurs, une multitude de pièces ou d’œuvres se réclamant des Psyché de Lully, alors mêmes qu’elles en divergent, parfois au point d’en récuser les fondements. L’objet de ce travail consiste donc à comprendre comment une telle situation est possible. Parallèlement à leurs spécificités respectives, les trois Psyché de Lully, mettent en œuvre un principe de création par réécriture musicale, que les successeurs de Lully vont durablement exploiter. En dépit de matériaux originels lacunaires ou discordants, les contemporains de Lully identifient chacune des Psyché comme telle, attestant qu’au-delà de leurs disparités existe un certain nombre de traits communs à l’écriture de Psyché, quel que soit son ‘genre’. Cependant, les variations apportées par les diverses réécritures, de Lully, de ses contemporains ou de ses successeurs constituent des ensembles dont on peut suivre l’évolution, ce qui signifie qu’au-delà des seules Psyché de Lully, le corpus global des réécritures fait sens. De fait on identifie en même temps qu’une dramatisation de la musique par le chant, la disparition du drame par la dramatisation même de la musique. Ce phénomène se réfracte dans la lecture du mythe et du sujet tragique en général : de symbolique et religieuse, elle se fait laïque et critique, épousant par là-même l’évolution du concept d’harmonie dans le spectacle de Cour. Ainsi les Psyché de Lully apparaissent-elles comme un laboratoire de l’histoire du spectacle de Cour.