Le sculpteur Francesco Bordoni (1574?-1654) : de l'atelier de Giambologna à la Cour de france
Auteur / Autrice : | Giulia Cicali |
Direction : | Alessandro Angelini, Pascal Julien |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 19/06/2012 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 en cotutelle avec Università degli studi (Sienne, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : France, Amériques, Espagne, Sociétés, Pouvoirs, Acteurs (Toulouse ; 1995-....) |
Jury : | Rapporteur / Rapporteuse : Geneviève Bresc-Bautier, Andrea Bacchi |
Mots clés
Résumé
Francesco Bordoni (1574?-1654), originaire de Florence, fut un sculpteur spécialiste du marbre et du bronze. Elève de Pietro Francavilla, il s’aguerrit à Florence dans la bottega de Giambologna, à l’époque de Ferdinand de Médicis, et il y participa aux chantiers du Grand-Duc, comme ceux occasionnés par son mariage (1589). Ensuite, il suivit Francavilla à Pise pour travailler aux chantiers de Ferdinand I. Vers 1601, il s’installa en France avec son maître. Cependant Francavilla revint bientôt à Florence, alors que Bordoni restait à Saint-Germain-en-Laye. Là, comme à Fontainebleau, il collabora avec le fontainier Tommaso Francini et fournit des sculptures pour les grottes et les fontaines des jardins, suivant le modèle de la villa de Pratolino. Plus tard il revint à Paris, où il travailla encore pour les souverains et les Concini. Il termina le piédestal de la statue équestre d’Henri IV (Pont-Neuf, Paris), commencée à Florence par Giambologna et Pietro Tacca. Il n’en subsiste que les quatre esclaves, signés par Bordoni (Musée du Louvre). Sa carrière continua sous le règne de Louis XIII. Dans les années 1630, il importa des marbres d’Italie et devint premier sculpteur du roi, il créa le sol en marbres et l’autel de la Chapelle de la Trinité de Fontainebleau avec les statues de Saint-Louis, de Charlemagne et quatre anges de bronze. Artiste profondément lié à la famille des Médicis et à la monarchie française, Bordoni participa aux stratégies de l’image voulues par ses grands clients. Cette thèse, fondée sur une large documentation d’archives, approfondit son œuvre dans ses rapports entre la sculpture italienne et française et dans son rôle avec Henri IV et ses successeurs.