Thèse soutenue

Développement socio-affectif des enfants en résidence alternée : une approche écosystémique : conduites intériorisées et exteriorisées et qualité de vie des enfants de 4 à 12 ans en résidence alternée

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Amandine Baude
Direction : Chantal Zaouche Gaudron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie du développement
Date : Soutenance le 04/05/2012
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Psychologie du développement et processus de socialisation
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Patrick Ben Soussan, Myriam de Leonardis
Rapporteurs / Rapporteuses : Geneviève Bergonnier-Dupuy, Carl Lacharité

Résumé

FR  |  
EN

L’objectif de cette étude est d’appréhender comment les enfants en résidence alternée se construisent sur le plan de leur adaptation socio-affective et de leur qualité de vie et d’analyser quels sont les facteurs susceptibles d’influencer leur développement socio-affectif. L’approche écosystémique (Bronfenbrenner, 2005) et, plus spécifiquement, le modèle opérationnel « Processus-Personne-Contexte-Temps » (Bronfenbrenner, 1996) sur lequel nous prenons appui, nous a permis, de manière originale, de procéder à l’analyse de la contribution de facteurs d’ordre individuel, familial et contextuel au développement de ces enfants.Dans cette perspective, 38 familles et leurs 56 enfants âgés de 4 à 12 ans en résidence alternée ont participé à notre étude au moyen d'une série de questionnaires. Le développement socio-affectif de l’enfant a été appréhendé à l’aide de « l’Autoquestionnaire Qualité de vie-Enfant-Imagé » (A.U.Q.U.E.I. ; Manificat & Dazord, 1997) et du « Child Behavior Checklist » (C.B.C.L. ; Achenbach, 1991). Les mères et/ou les pères ont renseigné plusieurs outils évaluant leur relation coparentale : « l’échelle d’Interaction Coparentale » (Ahrons & Wallisch, 1987), « l’Inventaire de l’Alliance Parentale » (Abidin & Brunner, 1995) et « l’échelle de Conflits Post-Séparation » (Sonnenblick & Scharwz, 1992). La relation post-conjugale a été analysée à travers « l’échelle d’Interaction Non Parentale » (Ahrons & Wallisch, 1987) et « l’échelle d’Attachement entre les ex-conjoints » (Kitson, 1982).Nos principaux résultats indiquent que les enfants en résidence alternée témoignent d’une qualité de vie globalement satisfaisante, notamment dans la sphère familiale. De plus, trois quart des enfants environ se situent dans la zone non-pathologique aux échelles d’adaptation intériorisée et d’adaptation extériorisée. Parmi les facteurs pris en compte, nous constatons, dans un premier temps, un effet significatif du sexe et de l’âge des enfants : les filles sont plus nombreuses à se situer dans la zone pathologique à l’échelle d’adaptation extériorisée et les enfants de 4 à 6 ans tendent à présenter moins de troubles intériorisés. Dans un deuxième temps, les résultats révèlent que la relation coparentale influence le développement socio-affectif des enfants et que l’hostilité indirecte constitue le facteur de risque le plus marqué. Cet effet est toutefois modulé par l’âge des enfants. Enfin, nous avons mis en évidence l’influence des caractéristiques du contexte, à savoir la relation post-conjugale, le degré d’hostilité pré-séparation et le type d’accord formulé par les parents sur leur développement. Toutefois, il s’avère que cette influence n’est pas directe mais médiatisée par la relation coparentale.L’ensemble des résultats obtenus nous permet de proposer des perspectives de recherche et des pistes d’intervention.Mots