''Orion aveugle marchant vers la lumière du soleil levant '' : une théopoétique des romans de Claude Simon
Auteur / Autrice : | Paul Chautard |
Direction : | René Heyer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Théologie catholique |
Date : | Soutenance le 21/09/2012 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Théologie et Sciences Religieuses (Strasbourg ; 1997-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Théologie catholique et sciences religieuses (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Élisabeth Parmentier |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Viart | |
Rapporteur / Rapporteuse : Walter Lesch, Jean-Yves Debreuille |
Résumé
C’est un fait, les théologiens français font le plus souvent abstraction dans leurs travaux, des oeuvres littéraires. La situation est particulièrement préoccupante pour les écrivains contemporains agnostiques, témoins de notre temps, qui interrogent radicalement, au nom de la complexité, nos catégories habituelles d’analyse. Les romans de Claude Simon se prêtent-ils à une réception théologique ? On pourrait a priori en douter, mais doit-on s’interdire d’interroger une oeuvre novatrice, distinguée par un prix Nobel pour sa force d’interpellation ? Nous assumons ce risque, conscient des difficultés théologiques qu’il faudra expliciter. Dans une première partie (« parcours exploratoires ») l’introduction à la lecture passe par un inventaire du contexte culturel et des expériences artistiques vécues par l’écrivain. Nous engageons cette recherche à partir de trois romans qui peuvent jalonner son parcours évolutif : Le palace (1962), pour la « période baroque », Les corps conducteurs (1971), pour la période dite « formaliste », Le jardin des plantes (1997), pour la période « post-moderne ». La deuxième partie (« vers une ouverture éthique et théologique ») construit progressivement la lecture d’un roman métisse à l’imaginaire grotesque qui comporte une dimension satirique, sensible, mystique sans mystère. La troisième partie (« du non sens proclamé du monde à l’insensé de Dieu ») s’intéresse aux articulations et limites du grotesque dans le « théodrame » du Crucifié-Ressuscité, face aux interrogations sans réponse des victimes de l’histoire et à l’angoissante question de la « déréliction » de l’homme.