Thèse soutenue

"Comment vivre ?" : la contribution de Gérard Siegwalt à l'anthropologie théologique contemporaine

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Auteur / Autrice : Matthias Hutchen
Direction : Karsten Lehmkühler
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Théologie protestante
Date : Soutenance le 23/03/2012
Etablissement(s) : Strasbourg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Théologie et Sciences Religieuses (Strasbourg ; 1997-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Théologie protestante (Strasbourg)
Jury : Président / Présidente : Simon Knaebel
Rapporteurs / Rapporteuses : Benoît Bourgine, Hans-Christoph Askani

Résumé

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Le champ disciplinaire qui occupe cette recherche est l’anthropologie théologique dans l’œuvre de Gérard Siegwalt et la question de l’identité humaine, plus particulièrement ses moyens de vie, moyens au sens moral et existentiel. Cette question repose sur la problématique suivante : a priori, on ne naît pas humain, on le devient. L’identité humaine ne se découvre qu’après un cheminement intellectuel, spirituel, parfois douloureux, résumé dans l’œuvre de Gérard Siegwalt par la notion de « mourir pour devenir ». Dans cette thèse, nous essayons d’analyser l’angle sous lequel Siegwalt développe son anthropologie. Nous voulons voir en particulier dans quelle mesure il reprend le schéma développé par Luther : « simul peccator, simul justus, semper penitens ». Une fois ce schéma mis en évidence dans l’anthropologie siegwaltienne, nous essayons de voir comment il l’applique ou l’actualise. Cette actualisation implique l’utilisation de la méthode de corrélation, méthode reprise au théologien Paul Tillich. Siegwalt estime que la théologie doit travailler en dialogue avec les autres disciplines et il essaye d’établir un système qui est à la fois compte rendu de la foi chrétienne et analyse du vécu humain.L’anthropologie de Siegwalt se veut à la fois sapientiale (dans la mesure où elle se concentre sur la réalité de la vie humaine en invoquant le large éventail que constituent les sciences humaines ainsi que les sciences dures) et prophétique (dans la mesure où Siegwalt part de la révélation biblique pour répondre aux grandes questions existentielles de l’être humain).En partant de là, nous pouvons dégager un plan en trois parties : un premier chapitre sur la question de la réalité de la vie humaine (à savoir la vie humaine dans le monde et devant le monde) qui se traduit en termes d’aporie, d’ouverture et de devenir, un second chapitre sur la question de la vérité de la vie humaine (à savoir la vie humaine devant Dieu) qui se traduit en terme de péché, de rédemption et de « pénitence » et enfin une troisième partie où nous tenterons de voir où se situe la méthode de Gérard Siegwalt par rapport à la question de la nature et de la grâce.