Les déficits mnésiques et émotionnels de l'épilepsie temporomésiale avec sclérose hippocampique sont-ils liés à l'étendue de la résection chirurgicale ?
Auteur / Autrice : | Anne-Sophie Wendling |
Direction : | Edouard Hirsch, Bernhard Steinhoff |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neuropsychologie |
Date : | Soutenance le 06/11/2012 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Sciences de la vie et de la santé (Strasbourg ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'imagerie et de neurosciences cognitives (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Christine Tranchant |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Despres | |
Rapporteur / Rapporteuse : Philippe Ryvlin, Catherine Thomas-Antérion |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail de thèse avait pour objectif de déterminer la « meilleure » approche neurochirurgicale, entre l´amygdalo-hippocampectomie sélective (SAH) et la lobectomie temporale antérieure (ATL) dans le cadre d´épilepsie temporomésiale pharmacorésistante avec sclérose hippocampique unilatérale. Pour réaliser cette étude, trois critères ont été appréciés : la guérison des crises, l´impact sur les fonctions mnésiques et l´impact sur les capacités de reconnaissance des émotions faciales (FER). Ces critères ont été évalués lors d’un suivi à long terme ; en moyenne 7 ans après la résection. Pour ce faire, 2 populations de patients souffrant d´une épilepsie temporale ont été étudiées, les uns soignés en Allemagne, et les autres opérés en France. Tous ont été sélectionnés rétrospectivement et les deux groupes sont supposés homogènes en raison d´une sélection très drastique. Les résultats obtenus ont mis en évidence une relative supériorité de la méthode la plus sélective concernant l´impact sur les fonctions mnésiques, sans pour autant objectiver une réduction significativement moindre de l´arrêt des crises. L’implication du pôle temporal dans les capacités de mémoire à court terme et de mémoire de travail a été démontrée, les patients du groupe SAH objectivant des performances supérieures en postopératoire comparées aux performances du groupe ATL. Concernant les émotions, une atteinte hémisphérique unilatérale est en lien avec un déficit de FER, indépendamment de la méthode neurochirurgicale employée. Ainsi, cette étude suggère une préférence de la méthode sélective, puisqu´elle permet une atteinte moindre des fonctions mnésiques sur un suivi postopératoire à très long terme.