Thèse soutenue

Epidémiologie de l'enroulement viral de la vigne dans les vignobles français septentrionaux et transmission par cochenilles vectrices

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Auteur / Autrice : Jean Le Maguet
Direction : Olivier Lemaire
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Virologie végétale et épidémiologie
Date : Soutenance le 26/06/2012
Etablissement(s) : Strasbourg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des Sciences de la vie et de la santé (Strasbourg ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Santé de la vigne et qualité du vin (Strasbourg)
Jury : Président / Présidente : Mario Keller
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Hoffmann, Étienne Herrbach
Rapporteurs / Rapporteuses : Hervé Lecoq, Yvan Rahbé

Résumé

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Les virus de l’enroulement de la vigne (Grapevine leafroll-associated virus, GLRaV) sont répandus mondialement et transmis à la vigne uniquement par cochenilles (Coccoidea). En France, l’enroulement viral affecte particulièrement les vignobles des régions septentrionales.L’approche biologique de la vection a montré la capacité de Phenacoccus aceris à transmettre à la vigne les GLRaV-1, -3, -4, -5, -6, -9 et ceux du bois strié Grapevine virus A et B. Cette étude est la première démonstration de la transmission du GLRaV-6 et confirme l’absence de spécificité des cochenilles dans la transmission des Ampelovirus. Les larves néonates de P. aceris et de Neopulvinaria innumerabilis représentent un stade de développement efficace pour la transmission de ces virus. En conséquence, leurs capacités vectrices, associées à leur fort potentiel de dissémination anémophile, impliquent un risque important de dispersion naturelle de ces virus dans un vignoble infesté. Les relevés sur quatre parcelles distinctes montrent que Parthenolecanium corni, Pulvinaria vitis, Heliococcus bohemicus et P. aceris sont communes, chaque vignoble différant par la diversité spécifique, le taux de ceps infestés et l’abondance des cochenilles. L'étude épidémiologique prouve le rôle des cochenilles dans la dispersion de l’enroulement viral dans les vignobles septentrionaux. A Bonzon, la responsabilité de P. aceris dans la diffusion rapide du GLRaV-1 est mise en évidence. Cette découverte représente la première preuve en Europe d’une dispersion naturelle du GLRaV-1. A Marsannayla-Côte, l’incidence du GLRaV-1 reste faible, la colonie de P. aceris ne semblant avoir qu’un rôle très limité dans la diffusion de la maladie. L'épidémiologie moléculaire à Bonzon révèle une diversité génétique importante du GLRaV-1 à l’échelle parcellaire et fournit pour la première fois des données sur le polymorphisme génétique d'une population de GLRaV-1 ayant été dispersée par des cochenilles.