Auteur / Autrice : | Pierre Weiss |
Direction : | William Gasparini |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences sociales du sport |
Date : | Soutenance le 04/06/2012 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sport et sciences sociales (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Stéphane de Tapia |
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Lorcerie | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphane de Tapia, Jacques Defrance, Stéphane Beaud |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
A travers une enquête sociologique sur les clubs de football « turcs » implantés en France et en Allemagne, notre recherche doctorale prend pour objet la fabrication du regroupement sportif à caractère « communautaire ». Après avoir attesté, dans un premier chapitre, de la présence assez importantede clubs « turcs » dans le fossé du Rhin supérieur, nous cherchons surtout à répondre à deux questions partiellement liées : comment peut-on expliquer que les immigrés originaires de Turquie présentent un vigoureux développement sportif associatif ? Et quels sont les principaux ressorts sociaux et ethnico-culturels du football entre-soi ? Dans notre analyse, nous montrons que le « regroupement sportif turc » est essentiellement le produit d’une assignation imposée « de l’extérieur », exprimant un rapport de domination sociale et symbolique, et d’une affirmation venue « de l’intérieur », mettant directement en jeu des schèmes culturels et sociaux hérités du passé et issus d’un « ethos populaire ». En mobilisant notamment la notion de « culture de contre-stigmatisation », nous défendons alors l’idée que le football opère comme un vecteur de réhabilitation symbolique auprès de populations minoritaires aux origines sociales modestes.