Thèse soutenue

Le mythe de l'androgyne dans l'oeuvre poétique de Zinaida Gippius

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Auteur / Autrice : Olga Blinova
Direction : Évelyne Enderlein
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes slaves
Date : Soutenance le 28/09/2012
Etablissement(s) : Strasbourg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des Humanités (Strasbourg ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe d'études orientales, slaves et néo-helléniques (Strasbourg ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Serge Rolet
Rapporteurs / Rapporteuses : Régis Gayraud, Luba Jurgenson

Résumé

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Centrée sur l’analyse systématique de l’oeuvre poétique de Z. Gippius, la présente thèse tâche de démontrer que le mythe de l’androgyne sous-tend la poésie de cet auteur et permet de la lire comme une première mise en action d’un projet utopique d’humanité transfigurée. La thèse procède des points de convergence entre les thèmes propres aux réflexions utopiques (personne, amour et société) et les principales situations discursives de la poésie lyrique. Aussi se structure-t-elle en trois parties qui progressent de l’androgynie comme principe constitutif de la personne idéale (étudiée à travers le JE du sujet lyrique) vers la conception de l’amour androgyne (qui établit la relation entre le JE du sujet lyrique et le TU de l’allocutaire) et, enfin, vers la dimension collective de l’androgynie (avec le NOUS comme reflet d’une divino-humanité androgyne) Se penchant sur l’emploi que Gippius fait de l’antithèse, cette étude tente de saisir la démarche créatrice du poète-symboliste qui partirait d’une recherche quasi obsessionnelle des opposés pour aboutir à la synthèse universelle et se traduirait à travers le champ sémantique de l’union et de la fusion, à travers la place stratégique en fin de texte des mots et des séquences qui expriment cette sémantique et, surtout, à travers l'emploi de l’oxymore et du paradoxisme, tous deux relevant de la coincidentia oppositorum dont le mythe de l’androgyne est une des manifestations.C’est à un véritable acte démiurgique que l’on assimilerait l’écriture de Gippius au fil de laquelle, grâce à la fluidité des genres et des incarnations des principes masculin et féminin l’androgynie devient le principe fondateur de l’univers poétique tout entier.