Thèse soutenue

Images et imaginaires cinématographiques dans le récit français (de la fin des années 1970 à nos jours)

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Auteur / Autrice : Fabien Gris
Direction : Jean-Bernard Vray
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures française et francophone
Date : Soutenance le 19/11/2012
Etablissement(s) : Saint-Etienne
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....)
Jury : Président / Présidente : Anne Roche
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Blanckeman, Martine Boyer-Weinmann, Dominique Viart

Mots clés

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Résumé

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Le cinéma est devenu, pour la génération d’écrivains français apparue à la fin des années 1970, un véritable référent culturel, au même titre que la bibliothèque ou la galerie de peintures. Cette génération est la première à s’être revendiquée comme authentiquement cinéphile, nourrie de films, d’images et de « mythologies » proprement cinématographiques. Des œuvres fort différentes manifestent ainsi, chacune à leur manière, le rôle désormais incontournable du cinéma au sein de la littérature, construisant une véritable poétique intersémiotique. Le cinéma peut intervenir thématiquement dans le récit, sous le régime de l’allusion, de la référence ou de la reprise de codes génériques ; mais il fonctionne aussi comme schème opératoire dans le système de la représentation romanesque.La littérature contemporaine envisage le cinéma, au sein d’une narrativité partagée, comme un répertoire de récits, qui enclenche ou condense ses propres mouvements narratifs ; tout récit s’inscrit alors dans du « déjà raconté » qu’il s’agit de d’investir, de détourner, voire de subvertir. Mais la référence littéraire au cinéma cristallise également de nombreuses obsessions propres au récit français actuel : la figuration et la figurabilité, la difficile saisie du réel par le texte, la saturation fictionnelle de notre environnement, le rôle du stéréotype. Elle révèle enfin la présence d’un sujet qui tente de se définir à travers les figures d’une cinémathèque intime et collective, en quête mémorielle et identitaire, marqué par un rapport spectral et mélancolique au monde. Les formes problématiques du je de la littérature actuelle se définissent donc par le biais d’une « cinéphilie littéraire. »