Demande en eau potable : approches économétriques sur données individuelles : le cas des abonnés de la wilaya de Bejaia (Algérie)
Auteur / Autrice : | Mourad Kertous |
Direction : | Olivier Beaumais |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Rouen |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Pascale Combes-Motel, Fouzi Mourji |
Rapporteur / Rapporteuse : Mouez Fodha, Alban Thomas |
Mots clés
Résumé
La majorité des travaux sur la demande en eau domestique traitent soit des déterminants de la demande en eau, soit du consentement à payer pour améliorer la qualité du service en eau potable. Dans ce travail, nous proposons une analyse approfondie de la demande en eau potable en Algérie. Après avoir exposé dans un premier chapitre la situation de l'eau en Algérie, et dans le cas de Wilaya de Bejaia, nous avons fait une revue de la littérature pour déterminer les points communs et les contraintes qui pèsent sur ce type de travaux. Dans le troisième chapitre, nous avons estimé la fonction de demande en eau potable sur trois bases de données (données agrégées, sonnées relatives aux consommations réelles de 27363 abonnés, observés sur 17 trimestres et sur un échantillon de 172 abonnés observés sur une période de 45 trimestres). Ces estimations révèlent que les abonnés de la wilaya de Bejaia sont peu sensibles aux variations des prix (des élasticités-prix comprises entre - 0,14 et - 0,67). Ces estimations montrent également que les résultats des élasticités-prix sont en partie la conséquence de la période d'estimation et de la nature des données utilisées. Pour compléter notre analyse, nous avons, dans le chapitre quatre, analysé l'incidence d'une augmentation des prix et d'un durcissement de la politique de restriction sur le bien-être des ménages. Cette analyse nous renseigne qu'une heure supplémentaire de restriction est équivalente à une augmentation des prix de 10 %/ Nous avons également analysé les facteurs responsables de la réticence des abonnés à payer leurs factures/. Cette analyse révèle qu'une partie des retards s'explique par des facteurs économiques (tels que les revenus et les prix. . . ) mais l'autre partie semble s'expliquer par un mécontentement des abonnés vis à vis de la qualité du service en eau potable. Pour confirmer ce résultat, nous avons estimé, dans une dernière section, le consentement à payer des abonnés. Cette estimation révèle que 99,4% de notre échantillon est prêt à payer pour améliorer la qualité du service. Le CAP estimé nous renseigne que les abonnés locaux sont prêts à payer 10,57 DA/m3 supplémentaires pour bénéficier d'un meilleur service en eau potable.