Morphosyntactic description of the spoken Breton of Plozevet (Finistère)
Auteur / Autrice : | Gilles Goyat |
Direction : | Francis Favereau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études régionales (celtiques, corses, ...) |
Date : | Soutenance le 19/11/2012 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues (Bretagne) |
Partenaire(s) de recherche : | PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Jury : | Président / Présidente : Jean Le Dû |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre-Yves Lambert, Charles Videgain |
Mots clés
Résumé
La commune de Plozévet est située à l’extrémité sud-ouest de la Bretagne, au bord de la baie d’Audierne. Son parler breton conserve des formes archaïques révélant une ancienne continuité méridionale qui allait des bords de la baie d’Audierne au Vannetais, continuité perceptible dans certains aspects de la phonologie, de la morphologie et du lexique. Il garde également des traits communs aux trois presqu’îles occidentales (Léon, Crozon, Cap Sizun et Cap Caval), caractéristiques aussi de la périphérie du domaine bretonnant.Mais des innovations, venues d’abord du centre de ce domaine (région de Carhaix), puis du Léon, toutes diffusées par Quimper, ont brisé ces anciennes continuités. Ce parler présente bien sûr des traits communs à tout le sud-ouest de la Cornouaille, mais aussi des spécificités : ainsi, la réalisation [-ŋ] des groupes historiques « -r n » et « -l n », l’ouverture du second élément de la diphtongue /ew/ en /ea/, réalisée [eaɔ] en finale absolue, la prédilection pour les syllabes composées de voyelle brève suivie de consonne forte, y compris dans les monosyllabes, et aussi la neutralisation de l’opposition entre les morphèmes des deuxièmes personnes du singulier et du pluriel. L’étude du lexique breton du cadastre napoléonien (1828) révèle que, si certains lexèmes sont tombés en désuétude, le parler a peu évolué au cours des XIXe et XXe siècles. Au XIXe siècle, les maires de Plozévet ont réclamé des maîtres d’école, d’abord pour enseigner le français aux enfants, qui ne savaient que le breton. Celui-ci est resté la langue la plus parlée jusque dans les années 1960, mais a ensuite très vite décliné