Construction de l’espace religieux dans les diocèses de Rennes, Dol et Alet/Saint-Malo : Approches historique et archéologique de la formation des territoires ecclésiastiques (diocèse, paroisse et cadres intermédiaires) entre le Ve et le XIIIe siècle
Auteur / Autrice : | Anne Lunven |
Direction : | Daniel Pichot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Archéologie |
Date : | Soutenance le 18/06/2012 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | PRES : Université Européenne de Bretagne |
Jury : | Président / Présidente : Elisabeth Zadora-Rio |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Yves Laffont, Florian Mazel | |
Rapporteur / Rapporteuse : Cécile Treffort, Michel Lauwers |
Mots clés
Résumé
La recherche proposée envisage les modalités de formation des territoires ecclésiastiques entre le Ve et le XIIIe siècledans les diocèses de Rennes, Dol et Alet/Saint-Malo. Le choix centré sur trois diocèses de haute Bretagne se justifie enraison de leur localisation à la rencontre de deux systèmes théorisés d’organisation ecclésiastique entre, d’une part, l’évêché de Rennes de tradition gallo-franque et, d’autre part, les évêchés d’Alet/Saint-Malo et de Dol, lesquels auraient évolué sous l’influence de l’Église dite « celtique » jusqu’au IXe siècle, dans le cadre de l’émigration bretonne à l’ouest de la Vilaine. Dans le premier modèle, les structures ecclésiastiques hériteraient des circonscriptions civiles antiques, tandis que dans l’espace breton, l’Église se définirait davantage en termes communautaires que territoriaux. En se fondant sur les données textuelles et l’archéologie, en particulier des sites funéraires et du bâti religieux, l’objet de l’étude est de montrer que l’Église n’a pas toujours entretenu le même rapport à l’espace, tant en zone bretonne que franque. Ce futseulement au tournant des XIe-XIIe siècles, dans le contexte de la Réforme grégorienne, que l’Église s’imposa comme une institution très temporelle, ayant vocation à prendre en charge le siècle. La création des paroisses, du diocèse et des cadres intermédiaires (archidiaconés et doyennés) s’inscrit alors dans une dynamique unitaire : celle de l’affirmation de l’évêque comme pouvoir autonome, qui, en tant que seul dispensateur du sacré sur terre, exerçait une autorité spirituelle supérieure sur les églises et les clercs relevant de sa juridiction