Processus évolutifs contribuant au succès envahissant de l'ajonc d'Europe, Ulex europaeus
Auteur / Autrice : | Benjamin Hornoy |
Direction : | Anne Atlan, Michèle Tarayre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Rennes 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Vie-Agro-Santé (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Étudier les invasions biologiques est essentiel dans le cadre de la conservation de la biodiversité, et pour appréhender les processus écologiques et évolutifs en cause. Le but de cette thèse est d'étudier la contribution de processus évolutifs dans le succès envahissant de l'ajonc d'Europe, Ulex europaeus, à travers le monde, en relation avec la perte de ses ennemis naturels. La première partie s'intéresse à l'évolution de l'ajonc dans sa zone d'origine et au moment de l'introduction dans de nouvelles régions, (i) en synthétisant les résultats concernant le polymorphisme de traits et la plasticité phénotypique, (ii) en couplant des données historiques et moléculaires pour inférer le mode d'introduction de l'ajonc dans le monde. La deuxième partie s'intéresse à l'évolution post-introduction des populations d'ajonc. Elle s'appuie principalement sur des comparaisons en jardin expérimental d'ajoncs issus de populations de régions d'origine et envahies, pour des traits d'histoire de vie et les stratégies de défense contre les ennemis spécialistes. Nos résultats suggèrent que l'histoire évolutive dans la zone d'origine et le mode d'introduction volontaire par l'Homme ont conféré un fort potentiel évolutif aux populations d'ajonc introduites. De plus, un relâchement des corrélations génétiques dans les régions d'introduction a pu entraîner une évolution plus libre des traits d'histoire de vie, facilitant l'adaptation locale à une large gamme d'environnements. Ces résultats suggèrent que l'étude conjointe des niches écologiques et des matrices G pourrait permettre une meilleure compréhension des processus impliqués dans les invasions biologiques.