Thèse soutenue

Régicide et condamnation à mort des rois en France et en Angleterre : 1550-1650

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Auteur / Autrice : Eléonore Bonnaud
Direction : Sylvain SoleilChristiane Plessix-Buisset
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Rennes 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme, des organisations et de la société (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université européenne de Bretagne (2007-2016)

Mots clés

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Résumé

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High treason en Angleterre, crime de lèse-majesté au premier chef en France, le crime de régicide est à la fois un acte politique et un acte criminel. Il est politique pour l'individu qui cherche à abattre le tyran. L'acte est criminel en ce qu'il porte atteinte à la personne du roi, et doit à ce titre être puni de la façon la plus sévère qui soit. Qu'est-ce qui oppose et rapproche la France et l'Angleterre à travers ces deux conceptions du crime de régicide ? Durant la seconde moitié du XVIe siècle, complots et régicides se multiplient de part et d'autre de la Manche. Le souverain est considéré comme illégitime et les conspirateurs justifient leurs projets et leurs actes au nom de principes religieux et de règles de dévolution de la Couronne. En réponse à ces attaques, les deux royaumes empruntent au début du XVIIe siècle des voies institutionnelles et politiques distinctes, qui traduisent l'existence de deux terreaux « constitutionnels » différents. La France parvient à estomper la menace régicide tandis que certains membres extrémistes du Parlement anglais se rebellent et finissent par juger, condamner et exécuter leur roi. Si le régicide comme acte politique n'est donc plus comparable en France et en Angleterre durant la première moitié du XVIIe siècle, le régicide comme acte criminel y est au contraire régi et puni d'une façon relativement similaire, et ce déjà au milieu du XVIe siècle. La lettre des textes punissant le crime de régicide, la conception de la responsabilité du criminel, les règles procédurales ainsi que le châtiment, sont tous pensés de façon à ce que le roi soit protégé au mieux, le coupable puni sévèrement et les autres sujets dissuadés de tuer le roi sacré