Thèse soutenue

Alaria alata (Goeze, 1782) (Platyhelminthes, Trematoda) : étude des différents acteurs du cycle, épidémiosurveillance et développement d’outils de diagnostic »

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Auteur / Autrice : Julien Portier
Direction : Hubert Ferté
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences - STS
Date : Soutenance le 23/11/2012
Etablissement(s) : Reims
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences, technologies, santé (Reims, Marne ; 2000-2011)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : (VECPAR) Transmission Vectorielle et Epidémiosurveillance de maladies parasitaires (TVEMP) – USC ANSES « VECPAR
Jury : Président / Présidente : René Chermette
Examinateurs / Examinatrices : Hubert Ferté, Bertrand Losson, Isabelle Vallee
Rapporteur / Rapporteuse : Jean Dupouy-Camet, Jacques Cabaret

Mots clés

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Résumé

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Le parasite Alaria alata (Goeze, 1782) est un trématode qui nécessite trois hôtes obligatoire et qui présente la particularité de pouvoir infester un grand nombre d'espèces animales (oiseaux, reptiles, mammifères) au stade mésocercaire..Depuis que la recherche de trichine par des méthodes de digestion a été rendu obligatoire chez les sangliers chassés dans l'ensemble des pays de l'union européenne, elle a permis également la détection des mésocercaires dans les muscles de ces animaux. L'étude de la répartition des déclarations de sangliers porteurs montre que les cas se situent majoritairement dans l'Est de la France. Le nombre de déclarations en augmentation entre 2007 et 2010 est probablement lié à la sensibilisation des laboratoires à la présence d'A. alata plutôt qu'une réelle émergence. A partir d'une base de données de déclaration dans le Bas-Rhin montre que la répartition spatiale des sangliers porteurs du parasite se limite à la vallée du Rhin bornée par le massif des Vosges soulignant ainsi l'importance des zones humides pour la maintien du parasite. Une relation significative existe entre le portage du parasite et les saisons printemps-été ainsi qu'une émergence réelle du parasite entre 2007 et 2010. Par une approche moléculaire le rôle de Planorbis planorbis et Anisus vortex comme premier hôte intermédiaire a été confirmée in natura lors de l'examen de mollusques. La nature des biotopes des mollusques a été abordée ainsi que leur périodes d'émission des cercaires d'A. alata ce qui explique partiellement la saisonnalité des cas observée chez les sangliers du Bas-Rhin..Des prélèvements de muscles sur 6 sangliers chassés dans des zones de forte circulation du parasite, soumis à une méthode de Baermann modifiée, ont permis de mettre en évidence des taux d'infestation de plus de 1000 mésocercaires pour 100 gr. La distribution des mésocercaires chez le sanglier est très large avec toutefois des localisations ciblées vers les tissus antérieurs au diaphragme. Nous avons également mis en évidence une sensibilité du parasite à la congélation et une longue persistance dans les viandes en décomposition.. A partir de mésocercaires isolées sur sanglier, des infestations sur souris ainsi que des tests de survie in vitro ont été effectués :. Chez les souris, chez certains amphibiens et in vitro, une encapsulation active des mésocercaires a été observée ce qui tend à montrer que le parasite dispose de moyens d'éviter la réaction de l'hôte. Si le parasite (au stade cercaires et mésocercaires) est fortement inféodé aux milieux humides, il est capable de phénomène de transfuge à une grande variété d'hôtes paraténiques qui ainsi participent très largement à son maintien et à sa dispersion.