La signification du concept de ''paix'' dans l'Augustinisme
Auteur / Autrice : | Bruno Ben Moubamba |
Direction : | René Daval, Michel Terestchenko |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 12/09/2012 |
Etablissement(s) : | Reims |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Reims ; 2012-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CIRLEP -Centre Interdisciplinaire de Recherches sur les Langues et la Pensée |
Jury : | Président / Présidente : Émile Kenmogne |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Kouam |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Ce qui intéresse Saint Augustin, c'est la manière dont les élus, distingués des autres par la grâce de Dieu et non d'après leurs mérites qui sont inexistants, vont vivre leur exil parmi les impies d'une cité terrestre, privée de repos, donc de paix. Mais pas plus que cette dernière n'est assimilable à l'État, pas plus la cité de Dieu n'est totalement identifiable à l'Église. Nous comprenons bien qu'il s'agit de deux cités au sens allégorique sui sont empiriquement mélangées (perplexae) ici-bas. En assimilant progressivement la première à l'état et la seconde à l'Église, les théocratiens médiévaux (comme l'islam politique de nos jours) en sont venus, contre la pensée de l'évêque d'Hippone, à soumettre l'État à l'Église, méconnaissant de la sorte la perspective eschatologique de la thématique des deux.Les disciples de Saint Augustin ont-ils été fidèles à l'enseignement du docteur de l'Occident chrétien, notamment au plan politique ? Dans la mesure où ils ont été unanimes à reconnaitre que la véritable « civilisation » est fondée sur la Foi en un Dieu qui s'est révélé, et où l'homme la comprend comme une « ultime et radicalissime possibilité de son être », c'est la situer hors du monde. Il restait à combattre toute tentative de la réduire aux dimensions empiriques de l'existence intramondaine de la condition humaine, dans l'étroitesse de la cité terrestre, cette, cette société adamique qui précède toujours la cité à venir et la prépare dans les tribulations de l'histoire humaine : « Là, nous nous reposerons et nous verrons ; nous verrons et nous aimerons ; nous aimerons et nous louerons ». (Œuvres de Saint Augustin, traduction française Georges Combès, Bibliothèque augustinienne, Paris, Desclée de brower, 1959). N'est-ce pas une image de la paix à laquelle tendent tous les êtres-humains ?