Les relations entre l'Union Européenne et les ACP : l'exemple du Sénégal
Auteur / Autrice : | Cheikh Mbacke Ndoye |
Direction : | Albert Bourgi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public - SHS |
Date : | Soutenance le 05/07/2012 |
Etablissement(s) : | Reims |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Reims ; 2012-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : (CRDT) Centre de Recherche sur la Décentralisation Territoriale |
Jury : | Président / Présidente : Thierry Côme |
Examinateurs / Examinatrices : Albert Bourgi | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Raphael Porteilla, Gourmo Lô |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La coopération entre l'Union Européenne et les Etats ACP a officiellement commencé depuis le Traité de Rome de 1957 à travers les différentes conventions internationales (Yaoundé, Lomé et Cotonou. Cette coopération n'a pas fondamentalement changé de nature malgré les nombreux changements apportés. L'ouverture très large aux Etats ACP d'une relation initialement limitée aux anciennes colonies françaises, n'a pas eu d'impact sur le caractère inégalitaire de ce type de rapport comme en témoigne l'insertion de clauses de constitutionnalité politique et financière de plus en plus contraignantes. Il en découle que les mécanismes de coopération s'emboîtent les uns dans les autres et que leur bon fonctionnement ou tout simplement leur fonctionnement normal demeure subordonné à des considérations politiques, ou plutôt géopolitiques pour ne pas dire à des conditions idéologiques. Il va sans dire que malgré le phénomène de mondialisation et l'ouverture de l'Afrique à de nouveaux partenaires essentiellement ceux des pays émergents, la coopération entre l'Union Européenne et les Etats ACP en particulier le Sénégal, conserve, plus de cinq décennies après les indépendances une empreinte néo coloniale. L'aide publique au développement essentielle se réduit comme peau de chagrin dans la mesure ou l'Union européenne ne semble plus se préoccupée des questions de développement des pays ACP dont le Sénégal. La diminution du montant du 10éme FED vient apporter un éclairage sur ce manque d'intérêt affiché par l'Europe.Cette coopération s'appuie désormais sur certains grands principes imposés par l'Union Européenne pour mieux asseoir sa suprématie à l'effet de maintenir ces Etats dans une sorte de dépendance.La question de la dette qui est au coeur même de cette question est plus que d'actualité dans la mesure ou elle constitue un moyen de pression de l'Europe pour dicter certaines conduites aux Etats ACP.Ces difficultés ont en partie obligés les pays ACP à se tourner de plus en plus vers d'autres partenaires moins regardant sur certaines questions tenant aux droits de l'Homme, aux libertés publique, et à la démocratie. IL s'agit principalement de la Chine, de l'Inde, du Brésil qui sont de nouveaux acteurs sur la scène internationale et qui prennent beaucoup de place jadis occupée par l'Union Européenne.Pour reprendre sa place, l'Union Européenne doit régler certaines questions liées à la dette, aux constitutionnalités politiques et économiques. Les conséquences des programmes d'ajustement structurels sont toujours ressenties comme un échec de la politique de l'Union Européenne au niveau des pays ACP.Dés lors, méme avec l'avènement de nouveaux acteurs non-étatiques, la coopération entre l'Union Européenne et les Etats ACP dont le Sénégal mérite d'être repensée pour que les Objectifs du Millénaire pour le Développement puissent être atteints.