Développement d’outils pour une meilleure surveillance du risque lié aux intoxications par biotoxines marines en Polynésie
Auteur / Autrice : | Ralph Pawlowiez |
Direction : | Mireille Chinain, Marcel Le Pennec |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du vivant. Biologie cellulaire et moléculaire |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Polynésie française |
Mots clés
Résumé
Les intoxications par biotoxines marines constituent un problème sanitaire et économique majeur en Polynésie française. Outre la ciguatéra, intoxication classiquement liée à la consommation de poissons lagonaires contaminés par des ciguatoxines produites par le dinoflagellé Gambierdiscus, on assiste également depuis peu à l’émergence aux îles Australes de syndromes d’intoxication atypiques impliquant à la fois des familles toxiniques inédites et des invertébrés marins (bénitiers, oursins) très prisés des populations locales. Face à la nécessité d’une meilleure sécurisation sanitaire de cette ressource nutritionnelle de première importance pour les populations des îles éloignées, nous avons évalué l’intérêt du test sur neuroblastomes (CBA-N2a) pour une surveillance accrue du risque lié à la consommation de divers produits marins largement consommés à Raivavae, Rurutu et Rapa (Australes), en l’appliquant à la détection des ciguatoxines et de la palytoxine, 2 familles toxiniques hautement prévalentes en Polynésie. Nos résultats ont permis de confirmer la présence de ciguatéra à Rapa et indiquent que l’outil CBA-N2a s’avère parfaitement adapté au tableau épidémiologique complexe (multitoxinique) caractérisant ces 3 îles. Dans une perspective de développement d’outils de détection des lignées toxicogènes de Gambierdiscus, l’étude des voies de biosynthèse des CTXs chez Gambierdiscus a également été abordée sous l’angle des gènes de types polykétides synthases (PKSs). L’analyse transcriptomique d’une lignée hautement toxique de G. Polynesiensis (TB-92) suggère l’existence d’un système PKS d’un genre nouveau chez Gambierdiscus, à l’instar de ce qui est observé chez Karenia brevis.