Thèse soutenue

L'« événement » dans la rencontre thérapeutique avec l'« alcoolique »

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Auteur / Autrice : Érick Jean-Daniel Singaïny
Direction : Pascal-Henri Keller
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Poitiers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cognition, comportements, langage(s) (Poitiers2009-2018)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Recherches en psychopathologie. nouveaux symptômes et lien social (Rennes)
Autre partenaire : Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts
Jury : Président / Présidente : Alain Ducousso-Lacaze
Examinateurs / Examinatrices : Pascal-Henri Keller, Laurent Ottavi, Yolande Govindama, Georges Charbonneau

Résumé

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Dans ce travail, nous n'allons pas seulement interroger l'alcoolique pris en lui-même avec son alcoolisme mais la rencontre thérapeutique, cette présence au même endroit et au même moment du thérapeute et de l'alcoolique. La thèse que nous présentons ici tente d'assigner un contenu à cette réalité : la rencontre thérapeutique avec l'alcoolique est un « événement » (au sens derridien du terme. Pour Derrida, l'« événement » est imprévisible et échappe au concept) auquel le thérapeute n'est absolument pas préparé. Notre réflexion a donc son point de départ et son centre dans la clinique. Si elle sous-tend l'étayage freudien comme nécessaire, elle convoque aussi la psychopathologie phénoménologique, la philosophie et la littérature. Ce travail comporte trois parties. La première, consacrée à la théorie et à la clinique, fait de l'alcoolisme un « vécu en expérience » qui échappe à toute logique. La deuxième, dédiée à la réflexion méthodologique, cherche à « toucher » l' « événement » dans le discours du thérapeute et de l'alcoolique grâce à une méthode clinique simple : le thérapeute était invité à parler de sa relation avec l'alcoolique à travers une épreuve clinique projective (l'Épreuve d'anticipation symbolique de Mario Berta) et l'alcoolique à « parler sur ce qui lui vient à l'esprit, dans l'ici et le maintenant de la rencontre » (méthode des « associations involontaires » de Freud). La troisième, centrée sur la « pratique alcoologique », ouvre sur une étrange conséquence : prendre soin de l'alcoolique, c'est au fond se soucier de soi sans désavouer en rien sa demande d'aide.