Thèse soutenue

Élan vital et mystique dans la pensée d'Henri Bergson

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Auteur / Autrice : Okpobé Christiane Baka
Direction : Jérôme de GramontSylvain Roux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 03/12/2012
Etablissement(s) : Poitiers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, pensée, arts et histoire (Poitiers ; 2009-2018)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Métaphysiques allemandes et philosophie pratique (2012-....)
faculte : Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts - Institut catholique de Paris. Faculté de Philosophie
Jury : Président / Présidente : Ghislain Waterlot
Examinateurs / Examinatrices : Jérôme de Gramont, Sylvain Roux
Rapporteurs / Rapporteuses : Ghislain Waterlot, Philippe Capelle-Dumont

Résumé

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La première conception de la religion que nous livre Bergson dans Les deux sources de la morale et de la religion semble se réduire à un fait anthropologique. Cette religion, qu'il décrit comme une réalité statique, brouille toute idée de révélation qui se veut pourtant transcendante à l'Histoire. La deuxième conception, par contre, sans être une réflexion systématique sur l'idée d'un Dieu révélé, s'en rapproche par le biais des mystiques. Mais, là encore, se présente une difficulté : pour rejoindre la mystique, Bergson la situe dans le processus évolutif d'une réalité naturelle, l'élan vital dont il suit le cours jusqu'à son achèvement. Ainsi se pose la question de la nature transcendante ou non du fait mystique dans le bergsonisme. La réponse à cette question nécessite, non pas seulement une intelligibilité de l'image la plus controversée du vocabulaire bergsonien, l'élan vital, mais surtout une sympathie avec elle, qui seule permet d'aller au-delà de la rigidité des mots pour découvrir la vie qui les innerve. Par l'intuition, démarche de l'esprit, que le philosophe français recommande comme méthode à la philosophie, l'élan vital se solidarise avec la durée créatrice et devient le langage par lequel l'univers créé se comprend : le langage de l'amour divin. Il peut alors s'allier avec la mystique sans lui faire perdre sa double essence de réalité humaine et transcendante.