Judaïsme et christianisme chez Kant : Du respect de la loi à son accomplissement dans l’amour
Auteur / Autrice : | Florence Salvetti |
Direction : | Jérôme de Gramont, Jean-Louis Vieillard-Baron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 08/12/2012 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, pensée, arts et histoire (Poitiers ; 2009-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Métaphysiques allemandes et philosophie pratique (2012-....) |
faculte : Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts - Institut catholique de Paris. Faculté de Philosophie | |
Jury : | Président / Présidente : Mai Lequan |
Examinateurs / Examinatrices : Jérôme de Gramont, Jean-Louis Vieillard-Baron | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Mai Lequan, Philippe Capelle-Dumont |
Mots clés
Résumé
Cette thèse de doctorat se propose de reprendre l'ensemble de la philosophie pratique de Kant en aval, c'est-à-dire à partir de l'ouvrage chronologiquement tardif dans le corpus kantien, La Religion dans les limites de la simple raison (1793), dont la Première partie assigne à la volonté un défi : le « mal radical ». Le « mal radical » n'est pas le mal absolu ou diabolique, mais il consiste en une inversion (Verkehrtheit) de l'ordre des principes au sein du vouloir, et ne peut être déraciné que par l'entière conversion du cœur. Avec le mal s'ouvre l'antinomie du judaïsme, considéré par le philosophe comme le contre-modèle de la foi par excellence, et du christianisme, criterium unique et anhistorique de la religion, seul à même de résoudre le problème de l'homme nouveau. Si, selon Kant, le judaïsme est nouménalement nul parce qu'incapable de véhiculer le contenu de la religion rationnelle, le philosophe, qui considère l'interdit biblique de l'idolâtrie comme « le commandement le plus sublime du Livre de loi des Juifs », lui reconnaît néanmoins le mérite de mettre l'accent sur le respect. Le christianisme, quant à lui, met l'accent sur l'amour, dont Kant retient la signification pratique, à savoir qu'il est l'état de perfection de l'intention vers lequel nous devons tendre