Inégalités de genre sur les marchés du travail en Afrique : Une analyse de données d'enquêtes sur l'Ethiopie et la Tanzanie
Auteur / Autrice : | Pablo Suarez Robles |
Direction : | Alexandre Kolev |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 25/10/2012 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | OMI - Organisation, Marchés, Institutions |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ERUDITE - Equipe de Recherche sur l'Utilisation des Données Individuelles Temporelles en Economie |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Adair |
Examinateurs / Examinatrices : Alexandre Kolev, Catherine Saget | |
Rapporteur / Rapporteuse : Mathilde Maurel, Christophe Nordman |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse se centre sur trois sources importantes d'inégalité de genre sur le marché du travail en Afrique : (i) les salaires, (ii) l'allocation du temps entre travail marchand et travail domestique, et (iii) les revenus de l'emploi informel. Le Chapitre 2 montre que, en Ethiopie, les progrès en matière d'égalité de genre dans l'éducation sont nécessaires pour accroitre le salaire des femmes, mais pas suffisants pour enrayer l'écart de salaire avec les hommes. D'autres interventions seraient nécessaires, telles que des campagnes d'information et d'autres efforts de sensibilisation sur les dispositions antidiscriminatoires de la législation nationale, afin de compenser l'effet adverse de facteurs non-observables (pratiques discriminatoires, normes culturelles et sociales…) qui contribuent directement au différentiel de salaire entre les sexes et indirectement, à travers la sélection dans l'emploi. Le Chapitre 3 met en lumière la coexistence de deux phénomènes en Ethiopie, une forte division du travail selon le genre et une double charge de travail des femmes. Le pays gagnerait à poursuivre et intensifier ses efforts pour un meilleur accès des femmes à tous les niveaux d'éducation, et pour une meilleure diffusion et application de la loi en faveur du bien-être économique et social des femmes, car cela contribuerait au changement des mentalités et attitudes qui empêchent les femmes d'exploiter pleinement leur potentiel et les subordonnent aux hommes. Finalement, dans le Chapitre 4 nous observons que les femmes occupant un emploi informel en Tanzanie subissent une pénalité salariale bien plus élevée que celle des hommes. Pour expliquer ce résultat, nous conjecturons que l'hypothèse d'exclusion, selon laquelle les individus n'ont pas accès à l'emploi formel en raison des contraintes disproportionnées auxquelles ils font face (fardeau des tâches domestiques, manque d'infrastructures adéquates…), est plus forte parmi les femmes.Classification JEL : J16, J22, J24, J31, J42, J71