Thèse soutenue

Rôle(s) des motivations naturelles dans la prise décision : bases neurobiologiques et comportementales

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Auteur / Autrice : Jonathan Chabout
Direction : Sylvie Granon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 30/10/2012
Etablissement(s) : Paris 11
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Signalisations et réseaux intégratifs en biologie (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2000-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Neurosciences Paris-Sud (Orsay, Essonne ; 2010-2014)
Jury : Président / Présidente : Jean Champagnat
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Granon, Jean Champagnat, Anne-Marie Mouly, Etienne Coutureau, Valérie Daugé
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Marie Mouly, Etienne Coutureau

Résumé

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La prise de décision est un processus indispensable et vital pour les mammifères. Elle permet à l’individu de s’adapter aux changements qui s’opèrent dans son environnement et résulte de l’intégration d’informations sensorielles, émotionnelles, motivationnelles et exécutives (qui peuvent être internes ou externes à l’individu). Des études, à la fois chez le sujet humain (sujet sain, patients cérébrolésés ou atteints de pathologies psychiatriques), et sur les modèles animaux singe, rats ou souris, ont permis d’identifier le cortex préfrontal comme acteur crucial dans ces processus exécutifs complexes. La mise en place au sein de notre laboratoire d’un test d’interaction sociale permettant de générer des prises de décision rapides et adaptées en présence d’un congénère nouveau, nous a permis d’étudier les bases neurobiologiques et comportementales sous-jacentes à la prise de décision et à la flexibilité comportementale. Il est connu que les rongeurs émettent des USVs dont le rôle et les mécanismes motivationnels et/ou émotionnels restent largement inconnus à ce jour. Mon travail de thèse repose principalement sur l’identification des acteurs cérébraux de cette interaction sociale, et sur le rôle putatif des USVs. D’autre part, je me suis employé à comprendre comment les motivations naturelles (telles que la nourriture, l’exploration d’objet ou de l’environnement, et l’interaction avec un congénère) sont intégrées au canevas de prise de décision et comment elles l’influencent.Dans un premier temps, en utilisant des procédures d’imagerie cellulaire basée sur l’expression de gènes précoces (c-fos), et ce, à la fois chez des animaux contrôles et chez des animaux présentant des troubles des comportements sociaux (β2KO), nous avons pu mettre en évidence l’implication différentielle de sous-parties du cortex préfrontal chez la souris. Par la suite, la mise en place d’un logiciel spécifique d’analyse, ainsi que la modulation de l’état de motivation de l’animal lors de la tâche d’interaction sociale, nous a permis de mieux comprendre l’établissement de comportements adaptés lors de l’interaction sociale. Pour finir, en variant les contextes comportementaux, nous avons montré qu’il existe une relation étroite entre état émotionnel et motivationnel de l’animal et émission d’USVs. Notamment, les USVs semblent porter une information spécifique lors de l’interaction sociale qui reste encore largement à déterminer.