Anatomie et réparation des nerfs caverneux : étude expérimentale et immuno-histochimique tridimensionnelle
Auteur / Autrice : | Thomas Bessede |
Direction : | Stéphane Droupy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences chirurgicales, anatomie |
Date : | Soutenance le 13/09/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Innovation Thérapeutique : du Fondamental à l'Appliqué (Châtenay-Malabry, Haut-de-Seine ; 2000-2015) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Jacques Patard |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Droupy, Jean-Jacques Patard, Philippe Sèbe, René Yiou, Gérard Benoît, Olivier Gagey | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Sèbe, René Yiou |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Introduction : Les séquelles érectiles de la prostatectomie totale pour cancer concernent la majorité des patients. Des protocoles de remplacement nerveux, prometteurs sur des modèles animaux, n’ont pas amélioré la récupération chez l’homme dont l’anatomie nerveuse pelvienne est plus complexe.Matériel et méthodes : Trois études expérimentales chez le rat ont évalué différentes stratégies, seules ou combinées, de réparation de nerfs caverneux lésés par écrasement : l’engainement synthétique ou autologue et l’adjonction locale ou systémique de traitements pharmacologiques. Deux études anatomiques ont consisté à mettre au point et à appliquer une technique de dissection assistée par ordinateur permettant une analyse morphologique et fonctionnelle de l’innervation péri-prostatique chez 7 fœtus masculins et 4 sujets cadavériques.Résultats : L’engainement synthétique du nerf caverneux lésé a permis une récupération érectile partielle. En y associant une délivrance locale de Triiodothyronine ou systémique de sildénafil, la récupération était complète. Un traitement par sildénafil seul permettait également une récupération complète. L’engainement autologue était inefficace. Les fibres nerveuses de la bandelette neuro-vasculaire se distribuaient en fibres antérieures destinées au sphincter urétral, antéro-latérales (nerfs caverneux) destinées aux corps caverneux et postéro-latérales (nerfs spongieux) destinées aux corps spongieux.Conclusion : Les nerfs destinés aux corps érectiles ont une position plus antérieure que celle décrite dans les traités chirurgicaux de référence. Ce trajet doit être pris en compte avant d’envisager des études cliniques de réparation nerveuse. Les stratégies de réparation du nerf caverneux devraient être adaptées au plan d’éxérèse envisagé et à la qualité de la préservation nerveuse réalisée.