« Il faut faire le peuple ! » : sociologie d’un populisme « par le bas » dans les conseils de barrio en Amérique latine contemporaine (Venezuela et Bolivie)
Auteur / Autrice : | Federico Tarragoni |
Direction : | Patrick Cingolani |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 11/12/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Christian Laval |
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Cingolani, Christian Laval, Loïc Blondiaux, Étienne Tassin, Frédérique Langue, Yves Sintomer | |
Rapporteur / Rapporteuse : Loïc Blondiaux, Étienne Tassin |
Résumé
Le Venezuela d’H. Chávez et la Bolivie d’E. Morales sont les nouvelles terres d’élection du populisme et de la démocratie participative. Si ces deux formes politiques ont tendance à s’y hybrider et à témoigner d’un certain nombre d’affinités électives, les analystes ne se penchent jamais sur les expériences sociales spécifiques auxquelles elles donnent lieu. À travers une ethnographie des pratiques participatives dans des comités de décentralisation des politiques publiques situés dans les barrios - Conseils communaux vénézuéliens et Juntas vecinales boliviennes - cette thèse se propose de problématiser la relation entre pouvoir populiste et politique populaire. Son but est celui d’étudier le champ de pertinence d’un concept largement discrédité dans les sciences sociales, le populisme, à l’aune des politiques du peuple qu’il produit chez les exclus. À la confluence de sociologie des rapports ordinaires au politique et d’histoire « from below », notre thèse propose ainsi une nouvelle conceptualisation du populisme à l’aune des régimes d’identité, d’action et de rupture qu’il ouvre chez les dominés, et qui tournent autour du peuple comme opérateur.