Thèse soutenue

Le financement des étudiants en France et en Angleterre de 1945 à 2011 : le student finance, l'award et le salaire étudiant et leur hégémonie.

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Aurélien Casta
Direction : Bernard Friot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 20/06/2012
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Jury : Président / Présidente : François Vatin
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Friot, François Vatin, Sandrine Garcia, Christine Musselin, Steve Jefferys, Annie Vinokur
Rapporteurs / Rapporteuses : Sandrine Garcia, Christine Musselin

Résumé

FR  |  
EN

La thèse porte sur les politiques de financement des étudiants en France et en Angleterre et les débats publics qui les entourent depuis l’après-guerre. Elle s’inscrit dans deux questionnements principaux. Dans une perspective de sociologie des politiques sociales, il s’agit tout d’abord d’opérer une comparaison entre les trois ensembles de propositions et de politiques – le student finance, l’award et le salaire étudiant – qui ont traversé les enseignements supérieurs des deux pays depuis 1945. Il s’agit ensuite, à partir du concept d’hégémonie et de l’utilisation qu’en a fait Antonio Gramsci au début du 20ème siècle, de soulever la question des modalités de construction de ces régimes dans les deux pays. Les éléments de réponse apportés à ces questionnements se fondent sur l’étude des données statistiques disponibles, des archives des syndicats étudiants, de la littérature gouvernementale et de documents diffusés par différents acteurs institutionnels du secteur. La thèse traite de quatre périodes, deux dans chacun des pays, et retrace les débats, les conflits et les politiques qui s’y sont déployés. Elle montre finalement que ces régimes de financement se différencient tout d’abord par les mesures qui leur sont associées : les prêts, les frais d’inscription et les bourses pour le student finance ; le paiement par la collectivité des frais d’inscription et de vie courante pour l’award ; et le salaire et la gratuité pour le salaire étudiant. Elle montre aussi que ces régimes se distinguent les uns des autres par leur représentation des étudiants, leur convention de valorisation du travail et de l’enseignement supérieur et leurs structures décisionnelles et financières. Elle montre également que la promotion de ces conventions et représentations dans le débat public et le déploiement de ces institutions au sein du secteur permettent à ces ensembles de se mettre en place et aux acteurs qui les portent de construire leur hégémonie.