Thèse soutenue

L’éthique chez Deleuze : un corps qui évalue et expérimente

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Auteur / Autrice : Mariana De Toledo Barbosa
Direction : Martine de GaudemarRoberto Machado
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie (métaphysique, épistémologie, esthétique)
Date : Soutenance le 30/03/2012
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec Universidade federal do Rio de Janeiro
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Paulo Oneto
Examinateurs / Examinatrices : Martine de Gaudemar, Roberto Machado, Paulo Oneto, Ovídio de Abreu Filho, Didier Debaise, André Martins
Rapporteurs / Rapporteuses : Ovídio de Abreu Filho, Didier Debaise

Résumé

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L’hypothèse centrale de cette thèse est que Deleuze propose une conception originale de l’éthique, tout au long de son œuvre, mais souvent de manière asystématique. L’objectif principal ici est celui de donner à voir l’éthique deleuzienne, à partir d’un rassemblement et d’une mise en rapport de plusieurs pistes laissées par Deleuze dans des ouvrages différents. La méthode adoptée est l’examen de l’œuvre de Deleuze dans son ensemble – y compris son travail avec Guattari ou d’autres, et les cours enregistrés –, à partir duquel on essaie de dégager une ligne de lecture de l’éthique deleuzienne qui, sans épuiser le sujet, parvienne à en donner une perspective nuancée et révélatrice du surgissement de la question dans la philosophie deleuzienne. C’est dans les années 1960 que Deleuze pose les bases de sa pensée éthique, et qu’il commence à développer les deux versants principaux de cette pensée : le versant de l’évaluation, dont l’inspiration est Nietzsche ; et le versant de l’expérimentation, dont l’inspiration est Spinoza. De ces deux versants, ressort la formule « un corps qui évalue et expérimente », qui sert à cerner l’éthique deleuzienne. On pense que les nouvelles composantes de l’éthique deleuzienne, présentées à partir des années 1970, peuvent facilement s’aligner soit avec l’un, soit avec l’autre de ces versants principaux, tout en enrichissant encore plus ce qui avait déjà été proposé auparavant et parfois opérant des déplacements. À partir des deux premières hypothèses articulées – à savoir l’hypothèse centrale sur l’existence d’une éthique deleuzienne originale, dont la formule est un corps qui évalue et expérimente, et l’hypothèse secondaire qui indique que ces deux versants de l’éthique deleuzienne, l’évaluation et l’expérimentation, sont issus respectivement des lectures deleuziennes de Nietzsche et de Spinoza –, on arrive à trois hypothèses dérivées : l’éthique deleuzienne se fonde sur l’ontologie ; l’éthique deleuzienne s’oppose à la morale ; l’éthique deleuzienne est inséparable d’une formation. L’analyse de ces hypothèses vise à mettre en évidence la singularité de l’éthique deleuzienne.