Thèse soutenue

La prise de risque dans l’espace routier chez le préadolescent : implication de l’identité sexuée, la recherche de sensations, l’estime de soi, l’attachement aux parents et la supervision parentale

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Auteur / Autrice : Alexia Abou Dumontier
Direction : Marie-Axelle GraniéPascal Mallet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie du développement
Date : Soutenance le 30/01/2012
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Myriam de Leonardis
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Axelle Granié, Pascal Mallet, Myriam de Leonardis, Robert Courtois, Raphaële Miljkovitch, Jean-Pascal Assailly
Rapporteurs / Rapporteuses : Robert Courtois, Raphaële Miljkovitch

Résumé

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La présente étude s’interroge sur les rapports entre la prise de risque et différentes variables individuelles et sociales ─ l’identité sexuée, la recherche de sensations, l’estime de soi, l’attachement aux parents et la supervision parentale ─ chez jeunes adolescents piétons âgés de 9 à 14 ans. Afin d’obtenir les données, 948 participants scolarisés de la classe de CM1 à celle 3ème ont répondu à un questionnaire. Les résultats nous ont permis de confirmer que d’une part les garçons prennent plus de risques que les filles et d’autre part, que plus l’enfant est âgé plus il prend des risques dans l’espace routier. Les résultats confirment également l’existence de liens entre l’identité sexuée, la recherche de sensations, l’attachement aux parents, la supervision parentale et la prise de risque piéton. Par contre, l’estime de soi n’est pas corrélée à la prise de risque piéton. Des analyses de régression linéaires nous ont permis de montrer que la recherche de sensations s’explique par non seulement un besoin biologique ou physiologique de sensations mais aussi par un besoin de correspondre à des rôles sociaux, à la norme. La recherche de sensations c’est en grande partie quelque chose qui vise à satisfaire un besoin identitaire, rôles de sociaux auxquels on est tenu d’adhérer. Le modèle de Baron et Kenny (1986) nous a permis de vérifier que la supervision parentale agit bien comme variable médiatrice entre l’attachement des parents et la prise de risque piéton. Ainsi nous proposons un modèle plus complexe du MIO (modèle interne opérant) de Greenberg (1987). En effet, la supervision fait partie de l’attachement ; c'est-à-dire qu’en plus des dimensions communication/confiance et aliénation, on ajoute la dimension de supervision. Le sentiment d’être bien supervisé par les parents explique la mise en danger de soi en plus de l’attachement confiant.