La contingence du présent : une praxis de l’indétermination
Auteur / Autrice : | Sandrine Israel-Jost |
Direction : | Stéphane Douailler |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....) |
Mots clés
Résumé
Peut-on affirmer une contingence actuelle des choses ? Au moment où elle est, une chose peut-elle aussi bien être autrement qu’elle n’est ? Un mode d’existence hésitant peut-il positivement qualifier l’effectivité ? Doit-il être réservé à un jeu de l’imagination ? Ce travail consiste à montrer comment une contingence modalisant le présent ouvre à un nouveau genre d’effectivité. Il s’attache en particulier à dégager quelles formes de praxis rendent possible de circuler parmi l’indétermination des choses, s’orienter dans l’incertain. Rendre le monde, se rendre soi-même à la liberté de la contingence, fait l’enjeu de travail. Modalisée par la contingence du présent, l’effectivité ne coïncide plus avec elle-même, comporte des jeux, des écarts, à penser comme espaces de liberté. Après avoir esquissé une étude de la contingence du présent, nous en mettons à l’épreuve le concept à travers une lecture de Nietzsche. Le prisme de la contingence du présent permet en effet de poser la question de la sortie du nihilisme en fonction d’une praxis de l’indétermination. Quel écart avec l’exercice de la volonté de puissance cette praxis produit-elle ? Nous montrerons comment cette praxis permet se séparer de l’interprétation en termes de valeurs, et en quoi elle engage à exister comme et dans l’inévaluable.