Thèse soutenue

Portrait photographique et schizophrénie

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Auteur / Autrice : Caroline Blanvillain
Direction : François Soulages
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Esthétique, sciences et technologie des arts
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Paris 8

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Nous nous posons des interrogations sur les écarts et les liens entre la folie et la photographie, en empruntant une voie centrale : celle du portrait photographique et de la schizophrénie. Le nombre croissant de portraits photographiques représentant des visages raturés ou escamotés nous a alerté. L’image du visage ou du corps est l’objet de toutes les altérations. De plus, les technologies actuelles ont permis de donner à voir, non seulement des visages retouchés ou modifiés, mais des visages falsifiés. Or, la représentation du visage humain est le reflet d'un questionnement quant à la place de l'homme dans nos sociétés, aussi nous avons pensé qu'il était important de s'interroger. Nous tentons de mettre au jour les problématiques en jeu entre le portrait photographique et la schizophrénie. Le corpus défini est vaste, il parcourt le temps des origines de la photographie à aujourd'hui, afin de montrer les concordances entre portrait photographique et schizophrénie, au-delà du symptôme qui nous a point dans les portraits contemporains. L’emploi du terme schizophrénie précipite dans la maladie mentale et fait appel à une nosographie psychiatrique bien définie. La clinique schizophrénique porte des interrogations, qui se superposent étonnamment aux questions qui peuvent naître devant un portrait photographique, trop parfaitement pour ne pas les explorer. Aussi avons-nous choisi d'emprunter cette voie afin d'articuler la recherche en trois moments. Elle se déploie en trois moments : le face-à-face, le trouble du rapport au réel et le trouble du rapport à l'identité. Finalement, nous proposons le terme de schizophrénie comme notion théorique afin de travailler la photographie.