Thèse soutenue

La conception du temps chez Simone Weil

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Auteur / Autrice : Juan-Manuel Ruiz Jiménez
Direction : Georges Navet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Paris 8

Mots clés

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Résumé

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Ce travail est une analyse interne, à la fois chronologique et thématique, de la conception du temps chez Simone Weil. Nous avons traité ses textes dans un découpage par époques (la 1ère 1925-1931 ; la 2ème, 1931-1936 ; la 3ème 1936-1939 ; la 4ème 1939-1943) et nous nous sommes limité à aborder uniquement les trois premières, avant que ne se manifeste dans ses écrits le seuil mystico-religieux de la dernière époque. Notre thèse affirme que la pensée du temps est une des thématiques majeures dans l’œuvre de S. Weil, omniprésente dans tous ses objets de réflexion et dans toutes les périodes de sa vie. Nous mettons en relief la cause qui explique l’importance qu’a le temps dans l’œuvre de S. Weil, à savoir qu’il est une instance permettant de comprendre l’ensemble des dimensions qui composent la réalité humaine. C’est donc à partir de la place primordiale qu’occupe la question du temps dans l’œuvre weilienne que nous montrons que son étude fournit un vecteur d’analyse des plus diverses préoccupations de la philosophe, permettant par conséquent de trouver une voie d’accès à son œuvre titanesque, de tracer un itinéraire unitaire et cohérent. Ainsi, nous abordons la conception du temps chez S. Weil à travers quatre chapitres : dans le premier nous analysons les repères, bases et influences philosophiques principales auxquels S. Weil a eu recours pour structurer sa conception du temps. Le deuxième étudie la nature de la puissance humaine et la manière dont celle-ci se déploie, eu égard à la réalité spatio-temporelle. Le troisième aborde la question du temps dans la deuxième période de S. Weil, et cela dans une perspective d’analyse éminemment sociale, dont le noyau est la question du travail moderne en usine. Enfin, dans notre quatrième chapitre nous étudions sa troisième période, centrée sur une perspective macroscopique dans sa recherche des causes de l’oppression sociale et de la temporalité qui lui est corrélée.