De la connaissance de la Chine à la connaissance de Dieu dans l'œuvre de Victor Segalen : une théologie de l'écriture au péril de la littérature
Auteur / Autrice : | Olivier Descambs |
Direction : | Christian Doumet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures françaises |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La recherche s’attache aux rapports dans l'œuvre de Victor Segalen entre littérature et connaissance de la Chine étudiée sous l'angle de son intégration littéraire : déformations, réélaborations, moyens de la faire signifier impliquant une réévaluation critique de la manière dont se définissent aujourd'hui littérature et sinologie. Dans le contre-jour de la littérature, le savoir sinologique apparaît comme la figure d'un savoir impossible dont la littérature aurait par vocation la garde aux temps finissants de l'ontothéologie. Au recours à la sinologie comme savoir alternatif pour combler le silence d'une théologie devenue inaudible s'ajoute une gnose issue des parasciences venant aussi sur le terrain du ''sacré'' supplanter un héritage chrétien démonétisé. Mais le rejet du christianisme s'accompagne dans l'ordre du poétique d'un retour de motifs, de structures, de modes de penser et de mises en œuvre authentiquement théologiques. Si la recherche propose une réflexion sur l'essence du poétique à partir de la problématique de la connaissance de la littérature, à l'écoute de la parole théologique (parole de Dieu des théophanies, parole sur Dieu des théologiens), elle élabore une caractérisation du poétique à même de correspondre avec les conceptions de ''l'Absolu littéraire''. Ces poétiques relèvent d'une théologie de la parole ''au péril de la littérature'' conduisant à son ''délaissement'' ; jusqu'où ce ''délaissement'' conduit-il ? Éclairant la théologie au moyen des principes de la théorie littéraire, en retour, l'éclairage théologique de ces mêmes principes permet enfin de répondre à cette question.