Auteur / Autrice : | Marcos Schiavi |
Direction : | Danielle Tartakowsky, Alejandro Schneider |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisations |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris 8 en cotutelle avec Universidad de Buenos Aires |
Mots clés
Résumé
Pour penser le lien qui existe entre la question politique et la question sociale dans l’Argentine il est absolument nécessaire, mais pas suffisant, d’étudier le péronisme, et particulièrement sa relation avec le mouvement syndical. Cette relation a marqué ses origines et sa consolidation au sein du pouvoir ; ce qui a en grande partie expliqué la survie du péronisme pendant les années de proscription politique et, finalement, son retour au pouvoir en 1973. Aujourd’hui encore, au début du XXIème siècle, ce lien reste central dans la gouvernabilité argentine. La thèse a comme objectif d’aborder cette relation à travers la dynamique des pratiques syndicales ; plus particulièrement : comment cette dynamique s’est exprimée au niveau organisationnel, économique et politique. La recherche se concentre sur la première période péroniste (1946 - 1955), puisque c’est là où les liens entre péronisme, justice et bien-être social se sont forgés et qu’ils ont persisté pendant des années dans l’imaginaire de beaucoup de travailleurs. Au même temps, cette recherche examine deux gremios industriels en particulier, la métallurgie et le textile, pour deux raisons. Premièrement, pour l’importance des deux activités et du volume des syndicats ouvriers (plus de cent mille affiliés chacun sur l’ensemble de la période) ; deuxièmement, en raison du fait que l’histoire de chacune de ces branches de l’industrie a été l’expression des changements qui ont eu lieu au niveau économique pendant cette période. Finalement, nous avons choisi la ville de Buenos Aires et ses alentours car elle est la zone industrielle la plus développée pendant cette période. Cette thèse est organisée à partir d’une narration diachronique, structurée en quatre parties : la première comprend le gouvernement militaire de la Révolution de Juin (1943 – 1946), la deuxième explore les trente premiers mois du gouvernement péroniste, La troisième partie analyse les trois dernières années du premier gouvernement, la conjoncture de crise économique et la pax syndicale dans l’industrie et, finalement, la dernière partie est dédiée au deuxième gouvernement.