Modélisation et détection des ondes gravitationnelles pour LISA
Auteur / Autrice : | Jérôme Carré |
Direction : | Éric Plagnol, Edward Porter |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Astronomie et astrophysique |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Résumé
Les ondes gravitationnelles (OGs) sont des perturbations de l'espace-temps se propageant à la vitesse de la lumière. Elles sont des prédictions directes de la théorie de la Relativité Générale. Pour atteindre la bande de fréquence de 10^-4 à 1Hz, l'ESA et la NASA ont proposé, de manière commune, le premier détecteur spatial d'OGs, LISA. La haute sensibilité de LISA aux OGs oblige la communauté à développer et implémenter de nouvelles méthodes en analyse de données, telles que la modélisation analytique de formes d'onde, la relativité numérique ou les algorithmes de recherche stochastiques. Notre travail prend place dans cette tentative, et nous traiterons différents problèmes. Après avoir donné un résumé sur l'astronomie des OGs, pour les détecteurs spatiaux en particulier, nous traitons la présence d'interruptions dans les données, dues à des raisons techniques. Nous proposons une première tentative pour gérer ces interruptions, et nous examinons l'impact de leur fréquence sur l'estimation des paramètres pour les binaires galactiques naine blanche-naine blanche. Nous avons essayé d'utiliser le fenêtrage afin d'adoucir les discontinuités. Nous avons trouvé que le meilleur est d'utiliser le fenêtrage de Hann. Enfin, nous avons regardé l'impact de la fréquence des interruptions et nous avons conclu qu'une fréquence d'une interruption par semaine est un meilleur choix qu'une interruption par jour. Puis nous nous sommes intéressés aux binaires à rapport de masses extrême spiralantes et nous avons vu que pour générer leur forme d'onde dans le cas d'orbites circulaires et équatoriales nous utilisons une approximation post-newtonienne (PN) pour le flux de l'OG. Nous avons construit un flux PN plus complet que celui des études précédentes et nous avons essayé différentes variantes pour utiliser les méthodes de re-sommation de Padé et Chebyshev. Nous avons trouvé que le flux doit être traité différemment selon le spin du trou noir central. Et, de manière générale sont obtenus lorsque nous utilisons le flux Chebyshev inversé. Pour finir, nous examinons une nouvelle méthode pour l'estimation des paramètres des binaires de trous noirs supermassifs, la chaine de Markov hamiltonienne (HMC). Nous présentons la HMC et nous montrons comment l'optimiser pour les binaires de trous noirs supermassifs. Puis nous comparons la HMC avec une chaine de Markov standard (MCMC) et nous montrons que la HMC converge plus rapidement que la MCMC.