Les émissions d'ammoniac par les activités agricoles : impact sur la qualité de l'air
Auteur / Autrice : | Lynda Hamaoui |
Direction : | Matthias Beekmann |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie de la Pollution Atmosphérique et Physique de l'Environnement |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Résumé
Une nouvelle approche a été adoptée pour l'estimation des émissions d'ammoniac provenant de la fertilisation minérale des sols agricoles. Ces émissions ont été calculées avec un modèle mécaniste unidimensionnel (1D) ''VOLT'AIR'' couplé avec des données spatialisées sur les pratiques agricoles, les propriétés du sol et la météorologie. Les émissions de NH₃ liées aux autres sources agricoles sont extraites à l'échelle du canton de l'inventaire national spatialisé (INS) et par la suite finement spatialisées. Les émissions modélisées montrent des variations spatiotemporelles qui dépendent du pH du sol, des taux et dates de fertilisation et des variables météorologiques, notamment la température de surface du sol et la vitesse du vent. La comparaison des émissions agricoles d'ammoniac calculées avec la nouvelle approche VOLT'AIR_INS (VOLT'AIR pour la fertilisation minérale et TINS pour les autres sources agricoles) ou issues de PINS avec celles fournies par EMEP (European Monitoring and Evaluation Programme) montre des différences significatives dans les distributions spatiales et temporelles. Des simulations ont été réalisées avec le modèle CHIMERE sur la période allant de mi-février à mi-mai de l'année 2007 en utilisant les émissions obtenues avec les trois méthodes VOLT'AIR INS_INS et EMEP. Les résultats montrent que les modifications d'émissions de NH₃ se répercutent sur la teneur en particules, mais de façon différenciée selon la région, en fonction des teneurs en nitrates. La comparaison statistique avec les mesures de PM10 montre une légère amélioration de la corrélation spatiotemporelle pour certaines régions et une réduction limitée du biais négatif (1 à 2 μg/m³).