Study of antibodies anti-factor h in atypical hemolytic and uremic syndrome and in membranoproliferative glomerulonephritis
Auteur / Autrice : | Caroline Blanc |
Direction : | Diane Damotte, Marie-Agnès Dragon-Durey |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Résumé
Deux maladies rénales sont liées à une dérégulation du complément : le SHUa et la GNMP. La forme auto-immune du SHUa est liée à la présence d'auto-anticorps dirigés contre le Facteur H, également retrouvés dans des GNMP. La forme de SHUa-AI est caractérisée par la présence de complexes immuns circulants, une perturbation de la protection membranaire par le FH et de son interaction avec ses ligands protéiques, non retrouvées chez les patients atteints de GNMP. Les sites de liaison au FH sont différents, les anticorps associés au SHUa reconnaissent les régions N- et C-terminales tandis que les anticorps associés à une GNMP que la région N-terminale. Le déficit complet d'une protéine structurellement proche du FH (CFHR1) n'est associé qu'à la forme de SHUa-AI et pourrait jouer un rôle dans la génération et la pathogénicité des anticorps anti-FH. L'étude in silico des épitopes potentiellement présentés par HLA-A24 a révélé une possible cross-réactivité avec des protéines parasitaire, compatible avec l'étude clinico-biologique des patients atteints de SHUa-AI. Nos données suggèrent l'existence de mécanismes d'auto-immunisation liés à une perte de tolérance par deletion d'un gène et d'une réaction croisée avec une réponse anti-parasitaire chez ces patients atteints de SHUa. Dans la GNMP, les anticorps anti-FH sont fréquemment associés à un anticorps anti-C3 convertase ou à une immunoglobuline monoclonale révélant des mécanismes d'immunisation plus hétérogènes. Ces résultats permettent de mieux comprendre les différences physiopathologiques entre le SHUa et la GNMP, et pourraient révéler de nouveaux concepts généraux d'immunisation dans le cadre de maladies auto-immunes.