Les antiquités de l'Inde : monuments, collections et administration coloniale (1750-1835)
| Auteur / Autrice : | Anne-Julie Etter |
| Direction : | Marie-Noëlle Bourguet |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Histoire et civilisations |
| Date : | Soutenance en 2012 |
| Etablissement(s) : | Paris 7 |
Résumé
Cette thèse examine les liens entre l'étude du passé et la mise en place et le fonctionnement de l'administration coloniale en Inde. Un processus d'inventaire, de description et de conservation des vestiges matériels de la civilisation indienne se développe au moment où l'East India Company (EIC) se transforme en puissance politique, gouvernant un nombre croissant de territoires du sous-continent. La multiplication des travaux sur les antiquités, encouragée par la création de l'Asiatic Society du Bengale, la fondation de musées à Londres et à Calcutta et l'instauration de mesures d'entretien et de réparation d'édifices en sont autant de manifestations. Les employés civils et militaires de l'EIC qui mènent des recherches antiquaires et collectionnent des objets (statues, inscriptions, monnaies, etc. ) sont au coeur de ce mouvement. Ils sont donc les protagonistes de cette étude, qui analyse également le rôle des informateurs, des assistants et des savants indiens, ainsi que celui de l'EIC en tant qu'institution. La présentation de la contribution des différents acteurs permet d'éclairer les méthodes et les concepts qui sous-tendent l'étude des antiquités indiennes, inspirés en partie de celle des antiquités européennes, mais aussi les finalités de l'exploration et de la conservation des monuments, dont les enjeux sont à la fois savants et politiques. Cette thèse se situe ainsi à la croisée de l'histoire coloniale, de l'histoire de l'orientalisme et de celle de l'antiquariat.