De la délétion du premier intron de WNK1 à l'hypertension : caractérisation d'un modèle murin d'Hypertension Hyperkaliémique Familiale, une forme monogénique d'hypertension
Auteur / Autrice : | Emmanuelle Vidal-Petiot |
Direction : | Xavier Jeunemaître |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Complexité du Vivant |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Des mutations du gène codant la serine-thréonine kinase WNK1 sont responsables de l’Hypertension Hyperkaliémique Familiale (HHF), une forme rare d’hypertension associée à une hyperkaliémie et une acidose métabolique hyperchlorémique. WNK1 donne naissance à une isoforme ubiquitaire, L-WNK1, et à une isoforme dépourvue de domaine kinase fonctionnel et exprimée exclusivement dans le néphron, KS-WNK1. Plusieurs autres isoformes sont générées par un mécanisme d’épissage alternatif mais n’ont jamais été étudiées en détail. Nous avons tout d’abord établi une description exhaustive de l’ensemble des isoformes de WNK1 et quantifié leurs niveaux d’expression respectifs dans un panel de tissus humains et murins ainsi que dans les différents segments du néphron. Nous avons ainsi montré que 9 exons de WNK1 sont soumis à épissage alternatif, ce de manière tissu-spécifique. Dans un second temps, afin de comprendre la physiopathologie de l’HHF, et de ce fait le rôle de WNK1 dans la régulation de la pression artérielle et de l’homéostasie ionique, nous avons généré des souris WNK1+/FHHt, porteuses d’une délétion du premier intron de WNK1, donc de la mutation HHF humaine. Les souris ont une pression artérielle augmentée, une hyperkaliémie et une acidose métabolique hyperchlorémique. Nous avons montré que ce phénotype provient d’une activation du co-transporteur sodium-chlore NCC secondaire à la surexpression de L-WNK1 dans le néphron distal. En conclusion, ce travail a permis d’établir une description détaillée de toutes les isoformes de WNK1 et de leur profil d’expression et de mieux comprendre la physiopathologie de l’HHF par mutation de WNK1