Microspectroscopie Raman des nanofils de GaAs
Auteur / Autrice : | Peng Wang |
Direction : | Bernard Jusserand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique et Chimie des matériaux |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse présente une étude de micro spectroscopie Raman d’un type nouveau de nanostructures : les nanofils de semiconducteurs. Elle porte sur des nanofils de GaAs, d’un diamètre compris entre 50 et 150 nm, fabriqués par épitaxie par jets moléculaires. Il s’agit de la première étude systématique des modes de vibration et des résonances électroniques associées dans les deux formes cristallines qui peuvent être obtenues suivant les conditions de croissance : la blende de zinc comme pour GaAs massif et la WZ qui n’existe pas à l’état massif. La spectroscopie est réalisée sur un nanofil unique grâce à un dispositif de micro-Raman original développé pendant la thèse. Après une caractérisation d’ensemble des vibrations optiques, le travail s’est concentré sur deux volets particuliers : 1) l’étude des polarisations Raman des raies observées. Il a été mis en évidence que la symétrie microscopique des matériaux a une influence faible sur les polarisations observées qui sont entièrement dominées par l’anisotropie de forme des nanofils. Un modèle de confinement diélectrique a été développé qui reproduit bien l’essentiel des observations expérimentales et prédit une influence très forte du diamètre des fils qui a fait l’objet de vérifications préliminaires. 2) l’étude des résonances Raman. Il a d’abord été observé que la micro spectroscopie Raman standard avec une illumination par un laser à Argon ionisé à des longueurs d’onde vers 500nm est très difficile et conduit généralement à la destruction des fils étudiés à cause de la forte absorption optique dans cette gamme de longueurs d’onde. Il a été démontré qu’au contraire l’utilisation de longueurs d’onde dans la gamme 700-900nm est très bien adaptée et permet une étude complète et non destructive des nanofils de GaAs. Une observation très originale a été réalisée, une résonance de Fröhlich du phonon LO qui traduit une transition excitonique très fortement décalée en énergie dans les fils de forme WZ par rapport aux fils de forme blende de zinc où les observations sont conformes à ce qui est connu pour GaAs massif. Cette observation originale est en bon accord avec les prédictions de calculs ab initio de la structure de bande électronique de GaAs WZ et permet de préciser l’ordre et la symétrie des états de conduction qui fait l’objet de débats entre plusieurs variantes des calculs ab initio publiés