La négligence visuelle dans l'atrophie corticale postérieure : une nouvelle approche pour une meilleure compréhension du syndrome de négligence

Visual neglect in posterior cortical atrophy : a new methodological approach for a better understanding of the neglect syndrome

• Auteur / Autrice : Katia Santos Andrade
• Direction : Bruno Dubois
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Neurosciences
• Date : Soutenance en 2012
• Etablissement(s) : Paris 6

Mots clés

Mots clés contrôlés

Scintigraphie

Maladies neurodégénératives

Négligence spatiale unilatérale

Résumé

La négligence spatiale, caractérisée par un déploiement déficitaire et asymétrique de l’attention spatiale, est un syndrome neurologique très handicapant. Un nouveau concept suggère qu’il s’agit d’une pathologie de réseau plutôt qu’une pathologie de localisation corticale unique. L’objectif principal de ce travail de thèse était de tester cette hypothèse et de mieux comprendre la contribution de chaque hémisphère cérébral dans la survenue de ce syndrome. La négligence demeure peu étudiée dans des conditions neurologiques autres que les accidents vasculaires cérébraux. Néanmoins, dans l'atrophie corticale postérieure (ACP), une affection neuro-dégénérative rare, il y a un déclin progressif des fonctions visuelles complexes, associées à une atteinte bipariétale asymétrique, ce qui pourrait prédire l’occurrence des signes de négligence. Ce travail de thèse s’est focalisé sur l’étude de la négligence spatiale chez des patients ACP. Les tests « papier-crayon » ont mis en évidence des signes de négligence spatiale avec une fréquence relativement élevée chez les patients ACP. La scintigraphie de perfusion cérébrale nous a permis de corréler les biais spatiaux vers la droite ou vers la gauche avec des déséquilibres fonctionnels inter-hémisphériques. Finalement, en utilisant l'IRM et la scintigraphie, nous avons montré une association entre le biais vers la droite et, à la fois, une atrophie corticale et une hypo-perfusion non pas localisées aux régions postérieures du cerveau, mais étendues dans un réseau fronto-pariétal. Ceci renforce l'hypothèse que des signes de négligence spatiale pourraient résulter de dysfonctionnements de larges réseaux corticaux