Traitement de l'information sensorielle et interactions sensorimotrices dans le réseau corticostriatal : étude intracellulaire in vivo chez le rongeur
Auteur / Autrice : | Morgane Pidoux |
Direction : | Stéphane Charpier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neuroscience |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les ganglions de la base (GB) constituent un ensemble de structures sous-corticales impliquées dans de nombreuses tâches sensorimotrices. Le striatum, principale structure d’entrée des GB, est composé de neurones de projection GABAergiques (NPS) qui inhibent les structures de sortie des GB, elles-mêmes inhibitrices, conduisant à une désinhibition des réseaux pré-moteurs du tronc cérébral et du thalamus. Chaque NPS reçoit des afférences excitatrices issues de neurones corticostriataux (CS) localisés dans une ou plusieurs aires corticales fonctionnellement associées. A l’aide d’enregistrements électrophysiologiques extra- et intracellulaires in vivo chez le rat, combinés à des techniques de neuroanatomie, j’ai montré pour la première fois comment les informations sensorielles tactiles, issues des vibrisses, étaient traitées dans le circuit CS correspondant. La propagation des informations sensorielles dans le circuit CS est conforme à l’hypothèse d’un entonnoir anatomo-fonctionnel CS adaptatif et sélectif permettant d’affiner les informations propagées dans ce circuit. J’ai ensuite déterminé l’impact fonctionnel des convergences corticales somatosensorielles et motrices sur les NPS du secteur striatal somatosensoriel. La coïncidence temporelle des signaux excitateurs sensoriels et moteurs se traduirait le plus souvent par une sommation efficace de réponses sous-liminaires pouvant générer un potentiel d’action. Ces résultats suggèrent que la propagation des informations tactiles dans les circuits CS réalise un codage spatial en sélectionnant des neurones striataux ad hoc pour la réalisation optimale d’un comportement dans un contexte donné