Inégalités sociales face au risque d'accident vasculaire cérébral en France
Auteur / Autrice : | Olivier Grimaud |
Direction : | Pierre Chauvin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’accident vasculaire cérébral (AVC) ne reçoit pas l’attention scientifique à hauteur de son impact sanitaire et social. Dans ce travail nous étudions l’épidémiologie des AVC en France et plus particulièrement, leur distribution selon le statut socioéconomique. L’analyse écologique des données du registre de Dijon révèle un gradient d’incidence croissante à mesure que le niveau socioéconomique du quartier de résidence décroît. Selon les données de l’étude 3C, le niveau socioéconomique individuel et celui de l’aire de résidence sont indépendamment associés à l’épaisseur de la paroi carotidienne, un marqueur de la progression de l’athérosclérose. Bien que moins affectée par l’AVC, la France n’échappe donc pas aux inégalités sociales face à ce risque. Les résultats de ces études suggèrent que les mécanismes à l’origine des inégalités sociales diffèrent chez les hommes et les femmes. Une troisième étude, basée sur les données de suivi de 3C, révèle une association - positive cette fois - entre niveau socioéconomique et incidence des AVC ischémiques. Ce résultat inattendu illustre les difficultés propres à l’analyse des inégalités de santé dans un échantillon de personnes âgées de 65 ans ou plus, liées notamment à la survie sélective et aux risques compétitifs. Les inégalités sociales face au risque d’AVC invitent à réfléchir à leur réduction par la prévention et méritent d’être prises en compte pour leur prise en charge par le système de soins, à l’heure du déploiement des unités neuro-vasculaires et de la thrombolyse précoce