Auteur / Autrice : | Corentin Coulais |
Direction : | Olivier Dauchot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Un ensemble de particules avec interactions r´epulsives, dans un empilement dense, se bloquent dans un état rigide: sous cisaillement, ces systèmes ont une contrainte seuil avant de céder. Pourdes particules sans friction et à température nulle, l’empilement, à la transition de Jamming, est isostatique. Les propriétées mécaniques et géométriques présentent de nombreuses lois d’´echelles avec la distance au Jamming qui peut alors être vu comme un point critique. La généralisation de ce concept en présence de température et son lien avec la transition vitreuse ont fait récemment l’objet de nombreux travaux et laissent encore de nombreuses questions ouvertes. Nous tentons d’apporter des éléments de réponse à celles-ci en étudiant expérimentalement la dynamique des particules et du réseau de force d’un empilement désordonné de disques bi-disperses photo-élastiques vibrés horizontalement, dont nous varions la fraction surfacique pour plusieurs amplitudes de vibrations γ. Au delà d’un lent mouvement convectif d’ensemble, la dynamique des grains présente principalement une dynamique complexe —intermittente et hétérogène—à une échelle bien plus petite que la taille typique d’un grain. Ces hétérogénéités dynamiques sont d’amplitude maximale à une densité intermédiaire φ∗(γ). Au niveau du réseau de contacts, nous observons deux signatures franches et distinctes—statique et dynamique—analogues à la phénoménologie de la transition vitreuse. A l’instar du maximum d’hétérogénéités dynamiques des déplacements, la signature dynamique du réseau de contacts a lieu à φ∗(γ), si bien que dynamiques des d´eplacements et des contacts sont liées. En revanche, c’est à une densiée plus élevée φJ (γ) que l’on identifie la signature statique de la transition de Jamming. Lorsque l’on diminue l’amplitude de vibration vers la limite d’excitation mécanique nulle, γ → 0, φ∗(γ) et φJ (γ) se confondent, et l’échelle de longueur des corrélations dynamiques augmente. Nous comparons ces résultats aux propriétées des sphères molles au voisinage du Jamming