Contribution à l'étude des fonctions cognitives préfrontales médianes et orbitales chez l'homme
Auteur / Autrice : | Maxime Louis Bertoux |
Direction : | Bruno Dubois |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Résumé
Un important faisceau d’éléments issus des neurosciences cliniques et fondamentales converge pour attribuer au cortex préfrontal médian (CPFM) et orbital (COF) un rôle central dans le pilotage de la plupart des fonctions cognitives liées à la cognition sociale et émotionnelle (Carrington & Bailey, 2008 ; Rolls & Grabenhorst, 2008 ; van Overalle, 2009) : théorie de l’esprit, empathie, reconnaissance émotionnelle, apprentissage associatif, renversement, etc. Le CPFM et le COF sont des régions systématiquement et précocement atteintes dans la dégénérescence frontotemporale (DFT) (Boccardi et al. , 2005 ; Perry et al. , 2006), maladie neurodégénérative caractérisée en grande partie par une apathie, une désinhibition, un émoussement affectif et une perte des convenances sociales (Piguet et al. , 2011). Cette atteinte semble en outre spécifique par rapport aux autres maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer (Tranfaglia et al. , 2009). Si la DFT n’est pas une maladie du complexe CPFM/OFC « pure », au sens où l’atrophie touche également les aires dorso-latérales frontales, insulaires et temporo polaires au cours de son évolution, nous pensons cependant qu’elle peut constituer un excellent modèle d’étude du CPFM/COF (Lu & Cummings, 2006) et qu’elle peut être un bon medium pour développer des outils cliniques d’évaluation de ces deux régions (Zald & Andreotti, 2010), ou bien pour démontrer l’implication de ces régions dans des paradigmes de neuropsychologie expérimentale. Dans le cadre de cette thèse, nous avons souhaité développer une batterie de tests neuropsychologiques destinée à évaluer les fonctions sous-tendues pour une large part par le CPFM et le COF. Pensant que la DFT constitue un excellent modèle d’étude des troubles du CPFM et du COF, le développement de cette batterie et la validation de l’hypothèse concernant ses bases anatomique s’est fait à travers l’étude de cette maladie, et comparativement aux diagnostics différentiels de la DFT